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528 SYSTLVIE DE DISTRIBUTION DE VAPEUR A TIROIRS
D'ADMISSION ET D'ÉCHAPPEMENT INDÉPENDANTS. 529
la ligne de Paris à Laroche, où figurait une machine compound.
Le système compound ne nous paraît donc pas devoir être considéré comme l'ultimo ratio pour les locomotives dont la puissance de traction doit avoir de très grandes variations.
Il est -possible que ce système arrive à prouver
sa
supériorité ; mais jusqu'à présent je n'ai vu aucune de ces machines donner des résultats que l'on ne puisse
atteindre avec des machines ordinaires. Il faut aussi tenir compte de la complication du méca-
nisme; ainsi dans les locomotives à quatre cylindres
fonctionnant en compound, on retrouve en double tous les organes d'une locomotive ordinaire. Il est à remarquer également que le système compound exige une transformation plus ou moins complète de la locomotive ; souvent même il ne peut s'appliquer qu'a des machines nouvelles et on ne peut songer, vu la dépense, à appliquer ce système à toutes les locomotives existantes. Il paraît donc bien plus simple de chercher à améliorer les conditions d'utilisation de la vapeur par le seul remplacement des cylindres et d'une partie du mécanisme de distribution, ce qui occasionne une dépense d'environ
2.000 francs par machine.
Il ne paraît pas douteux d'ailleurs que l'on puisse obtenir sur les locomotives les avantages qui se sont immédiatement révélés dans les machines fixes dès qu'on eut l'idée de substituer au tiroir simple des distributions perfectionnées telles que celles de Meyer, Corliss, Sul-
zer, etc.... Cependant on doit remarquer que les systèmes de distribution par chocs et déclics qui fonctionnent bien dans les machines fixes marchant à une faible vitesse semblent bien fragiles pour des locomotives qui marchent à des vitesses de plus de 100 kilomètres à l'heure, ce qui
correspond à environ 300 révolutions par minute; soit à 600 introductions et à 600 échappements par minute
et produit 1.200 chocs par minute ou
20 par
seconde; cela paraît irréalisable en pratique. Les distributions à coulisse comportant des organes simples et robustes à mouvement continu sont bien préférables eu égard à la sécurité absolue que réclament les services publics. Ce sont les considérations qui précèdent qui décidèrent la compagnie d'Orléans à essayer le système de distribution dont la description est relatée ci-après et qui a été proposé par MM. Durant et Lencauchez. Le but cherché était, tout en conservant la coulisse, d'augmenter l'effet utile de la vapeur en prolongeant la détente et en réglant convenablement la compression. Le moyen d'y arriver consistait à disposer des tiroirs indépendants pour l'admission et pour l'échappement. -
La première disposition essayée en 1887 est représentée dans la fig 1, PI: VII. Le tiroir d'introduction reçoit le mouvement par l'inter.
médiaire de la coulisse Gooch, celle-ci étant actionnée par deux excentriques comme dans les machines ordinaires.
Ce tiroir présente certaines particularités de construc-
tion qui ont pour objet de l'équilibrer en partie et de doubler la section de la lumière d'introduction (voir fig. 8 et 9). « Â. cet effet la table du cylindre présente entre les cieux lumières aboutissant à chaque fond de cylindre 1m évidement qui est en communication avec la boîte « à vapeur. De plus, deux encoches pratiquées dans le tiroir permettent à la vapeur d'y pénétrer quand elles se présentent au-dessus des encoches ou des lumières de la table du cylindre. On conçoit donc que le tiroir
Pl. VIII,