Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 321]

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SUR LES MOTEURS ÉLECTRIQUES

réunissant sur le même induit un nombre égal de bobinages distincts sous des intervalles angulaires convenables, et excitant le tout au moyen d'un même inducteur. Mais sous cette forme, les forces électromotrices développées aux bornes des divers circuits induits, parfaitement réglées comme différences de phases, sont nécessairement égales en grandeur. Or, dans le cas où le réseau doit distribuer de la lumière en même temps que de la force, si l'un des circuits se trouve plus chargé qu'un autre, il faut rétablir l'équilibre en faisant varier l& rapport des forces électromotrices. C'est ce que permet très simplement la disposition adoptée, puisque chacun des deux circuits ayant son inducteur distinct, il suffit de faire varier le rapport des courants excitateurs à l'aide d'un rhéostat. Au point de vue de l'établissement des appareils, la production des courants polyphasés par une dynamo unique réalise évidemment une économie de matière; d'autre part, il peut ne pas être indifférent de n'avoir à employer que des alternateurs de construction simple et

courante, qu'il suffit d'associer mécaniquement au nombre de deux pour obtenir un système diphasé. Chacune des dynamos individuelles est ici un alterna. teur Zipernowsky à dix pôles. L'inducteur tournant, dont la circonférence extérieure mesure 0',84 de diamètre, est du type à bras polaires rayonnants, dit pignon. Son noyau est lamellé ; chacun des feuillets métalliques est constitué par la juxtaposition de cinq tôles dont chacune comprend deux bras polaires voisins les cinq tôles analogues du feuillet suivant chevauchent les premières de manière à

en recouvrir les jonctions, et ainsi de suite ; l'empile-

ment une fois assujetti par des boulons parallèles à l'axe constitue un tout indéformable, que deux flasques latérales en fonte fixent sur l'arbre de rotation.

On a ainsi dix noyaux d'électro-aimants à section

A COURANTS ALTERNATIFS.

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rectangulaire, sur lesquels, pour cette dimension de machine, le bobinage est fait à la main. Les dix bobine sont en tension et reçoivent le courant de deux bagues métalliques portées par un prolongement de -l'arbre du côté opposé à la poulie de commande. Sur ces bagues s'appuient deux frotteurs ordinaires (lames de laiton), auxquels le courant est fourni par une dynamo à courant continu du type A. Cette dynamo, placée et commandée ainsi que l'indiquent les fig. 5 et 6, Pl. XI, sert à la fois d'excitatrice aux deux alternateurs jumeaux; sa vitesse est 900 tours ; elle donne 110 volts, et environ 25 à 30 ampères pour l'ensemble des. deux excitations.

Chaque bras inducteur porte en régime normal environ 4.000 ampères-tours, et l'induction dans son noyau atteint environ 9.000 unités. L'induit fixe est formé de dix bobines de peu de hauteur, entourant des noyaux qui forment autant de saillies à la circonférence intérieure d'un tambour en fer. Ce tambour est toutefois sectionné en dix parties dont chacune porte une bobine induite et qui sont simplement juxtaposées. Tambour et noyaux sont feuilletés ; chaque section du tambour et le noyau correspondant sont formés d'un empilement de feuillets, compris entre deux flasques de bronze et serrés par un boulon. De même que les bobines inductrices, les bobines induites sont toutes en tension. La grosseur de leur fil est

calculée pour une densité de courant de 3 ampères efficaces; chacune correspond à environ 1.930 ampèrestours. Ces bobines sont bobinées à part et enfilées après

coup sur les noyaux, où elles sont assujetties par des arrêtoirs à vis. On peut retirer et remettre chacune d'elles

en place sans toucher au reste de l'induit ni démonter l'inducteur.

La prise de courant se fait très simplement, puisque