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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE
AUX ÉTATS-UNIS D'AMÉRIOUE.
huile est envoyée, pour la plus grande part, à l'usine de Bayonne, que la Compagnie « Standard Oil Company » possède auprès de New-York. Ce transport est effectué dans des tuyaux en fonte (pipe-lines) sur lesquels on donnera plus loin quelques détails. A 8 ou .10 milles vers l'ouest, dans l'État de NewYork, commence le bassin de Bradford, qui s'étend surtout dans la Pensylvanie. Pendant de longues années, il a été le plus producteur de tous les gisements ; il décroit depuis dix ans, néanmoins il tient encore une des pre-
Aujourd'hui, les raffineurs européens, trouvant dans les contrées de Parker, de Washington, de Macdonald, des pétroles beaucoup plus riches en essences et en huiles
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mières places. En 1889, il a fourni 7.158.363 barils sur la production
totale, qui était de 21.486.403 barils. En 1891, il a fourni 5.452.418 barils sur la production totale, qui a été de 35.733.152 barils. Il y a lieu de faire remarquer que ces chiffres sont certainement supérieurs à la production réelle ;. une partie provient des stocks accumulés dans la région de Bradford, dont on parlera plus loin. D'après des renseignements fournis par certains négo-
ciants en pétrole, la densité de cette huile, qui était voisine de 0,800 à l'origine, se serait élevée successivement jusqu'à 0,825. Dette opinion est fort exagérée. L'huile de Bradford
dépasse rarement la densité de 0,815, et l'on trouve aujourd'hui des puits dont le pétrole s'écoule à la densité de 0,803, ou même de 0,800 et 0,797. Si sa densité a augmenté, ce qui parait certain dans une mesure plus restreinte qu'on ne l'a publié, il faut l'attribuer à plusieurs causes. Ce gisement a, de tout temps, fourni des huiles relativement lourdes à côté des huiles légères, dans les régions de Smethport et de Bolivar notamment. À l'époque où l'huile de Bradford était expédiée en Europe faute de sortes plus rémunératrices, on isolait, pour cette destination, les produits les :plus légers.
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lampantes, on n'a plus d'intérêt à trier pour eux les
espèceS légères de Bradford et on les réunit aux autres, ce qui élève la densité moyenne des produits bruts d'exportation. D'autre part, et c'est un fait général, ce sont les puits à huiles de faible densité qui se sont épuisés plus rapidement que les autres. Il. est d'observation incontestable aussi que si un puits, d'un débit d'abord considérable, n'a
plus qu'un faible écoulement, l'essence s'évapore et la densité du produit s'élève peu à peu. Il faut un temps très court au début pour compléter une expédition ; ce
temps s'accroît peu à peu, pour devenir souvent très long, et alors l'évaporation augmente au prorata de la diminution du débit.
Enfin, il existe à Bradford, depuis que la production s'accroît dans les régions dont on va parler, un stock considérable d'huiles qui restent des mois, des années, dans d'immenses réservoirs où elles perdent tout le gaz dissous et les produits essentiels les plus volatils. Les huiles, même non jaillissantes, contiennent des gaz qui s'échappent rapidement ; mais il y reste toujours des pro-
duits très légers qui ne disparaissent qu'a la longue, pendant le séjour dans les réservoirs, par les transvasements et les frottements dans les pipe-lines. Nous avons vérifié plusieurs fois ce départ des gaz, et voici deux résultats obtenus.: j Densité à l'orifice du puits. . . f Densité après une demi-heure. huile de Glade-Run. Densité à l'orifice du puits. . . Densité après une heure. . . .
Huile de Zelienople.
0,769 0,771 0,778 0,783
Récemment, la Compagnie du Standard a mis en com-