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AUX ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE.
L'INDUSTRIE DU PÉTROLE
adapté un robinet servant au soutirage de l'acide sulfurique et des liquides de lavage. Avant de traiter le produit, il faut abaisser sa température au-dessous de 15° et avoir bien soin de purger complètement l'eau. On agite l'huile en y introduisant peu à peu environ la moitié de la charge d'acide, et on continue l'agitation aussi longtemps que l'élévation de température indique qu'il se produit une action, puis on laisse reposer et on soutire l'acide à l'état de boue liquide. Après avoir ajouté le restant de l'acide, on fait un second brassage complet. L'acide soutiré, chargé des sulfoconjugués des oléfines, s'écoule coloré en brun très foncé. L'huile est jaune-paille clair ; elle est lavée avec de l'eau qu'on introduit au moyen d'un tuyau perforé qui fait le tour de la partie supérieure du bac. Cette eau pénètre à travers l'huile, s'empare de l'acide et s'échappe en un courant continu par le fond de l'appareil. Quand l'eau ne décèle plus de traces appréciables d'acidité, on arrête le lavage et l'on introduit environ 1 p. 100 d'une solution de soude caustique à 15° Baumé, et on procède à un nouveau brassage de l'huile. On laisse reposer, on soutire et les huiles sont alors dirigées dans les bacs de dépôt. Après le traitement à la soude, on fait quelquefois un
lavage à l'eau, mais cet usage n'est pas général. Les bacs à dépôt sont peu profonds, exposés à l'air et à la lumière ; les huiles laissent déposer l'eau qu'elles peuvent contenir et deviennent claires et brillantes. Des serpentins à vapeur installés dans ces bacs permettent de chauffer les huiles quand le temps est froid, pour faciliter la précipitation.
La proportion d'acide s'élève à 4 et 6 p. 100 pour l'épuration des huiles à paraffine. En Amérique, on nomme sludge l'acide et l'alcali altérés, retirés des agitateurs.
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L'acide forme une masse goudronneuse noire. L'alcali est changé en une espèce de lait caillé savon-
neux, qui produit une masse couleur de rouille et des composés qui entrent en solution avec le sulfate de
soude.
En évaporant le sludge de soude à sec et en calcinant pour brûler la matière organique, on obtient un carbonate de soude impur, que l'on peut convertir en soude caus-
tique par les procédés ordinaires. Le sulfate de soude et les autres impuretés s'accumulent dans la solution de soude et finalement rendent son action imparfaite. Ce procédé, essayé d'abord pour récupérer la soude, a été abandonné.
Le sludge acide se sépare en deux couches, une superficielle huileuse et une plus lourde contenant l'acide. Dans certaines usines, le liquide est soutiré, évaporé et concentré comme l'acide des chambres de plomb, les matières charbonneuses sont détruites par la température élevée que demande la concentration. Ce procédé fonctionne à Whiting. A Cleveland, à Lima et près de Titusville (Pensylvanie), il y a des établissements pour récupérer l'acide employé, où l'on conduit le sludge acide dans des wagons-citernes ; l'acide régénéré est rendu aux raffineurs au prix courant de l'acide sulfurique.
Les sludges acides sont vendus aux fabricants d'engrais dans les pays où les raffineurs y ont intérêt.
Ailleurs on le perd dans les rivières, dans les lacs, dans la mer. La quantité de ce produit qui a été versée dans Oil-Creek et la rivière Allegheny est énorme. Il s'est fixé sur les rochers et sur le sable le long de la rivière et les a teints en noir ; il a détruit le poisson dans plusieurs cours d'eau. En 1884, on a employé 45.819,5 tonnes d'acide sulfurique dans les usines à pétrole ; sur cette
quantité on en a récupéré
21.158,75
tonnes, on en a