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AUX ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE.
L'INDUSTRIE DU PÉTROLE
Les gazolines et les naphtes sont consommés industriellement pour le chauffage. La gazoline la plus volatile
et la plus légère, vers 0,635 à 0,660 de densité, sert fréquemment par mélange de sa vapeur avec de l'air dans les différents modèles de machines à gaz, qui sont d'un usage considérable pour servir de moteurs quand
on n'a besoin que de faibles forces, et dune façon intermittente. L'emploi de la gazoline et de l'essence pour l'éclairage extérieur est de beaucoup inférieur, comme quantité, à celui des mêmes produits pour le chauffage, soit particulier soit industriel. Ainsi dans la ville de New-York, où il fait très chaud pendant plusieurs mois, on remplace, dans les petits ménages, le chauffage au charbon par des appareils à gazolines, dont il y a une foule de modèles. Ils sont formés en substance d'un, deux, trois ou quatre
becs genre Bunsen dans le pied desquels arrive de la gazoline qui est aspirée avec l'air extérieur ; cette gazoline est dans un réservoir en métal, supérieur, et communique avec le brûleur par un tube muni de robinet.
Ces appareils sont très répandus ; nous en avons vu fonctionner à New - York, Philadelphie, Washington, Chicago. À Pittsburg ils remplacent les fourneaux et foyers- à gaz naturel qui diminuent en quantité par suite de la moindre abondance de ce gaz. Cet emploi de la gazoline et de l'essence est beaucoup plus dangereux que celui des lampes à éponges ; il n'est pas à encourager dans notre pays. la raffinerie de Chicago, aux usines à fer de Chicago, nous avons vu les becs Bunsen des laboratoires alimentés par la gazoline. Dans l'usine Devoê , dans celle de whiting où l'on fabrique les caisses de fer-blanc destinées à contenir le pétrole raffiné, envoyé par la « Standard Company » dans
les pays chauds, l'étamage et la soudure sont opérés
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dans des foyers chauffés par la gazoline et l'air ; la gazoline que nous avons vu employer pour la soudure -était à la densité de 0,695. Nous avons été visiter à Chicago le laboratoire d'un chimiste qui se sert de la gazoline à la densité de 0,686 pour produire du chauffage et un très bel éclairage qu'il -dit revenir à un prix peu élevé ; il a breveté son système. Il dirige de l'air ordinaire sous pression, d'abord dans
.de la gazoline puis à travers du coton imprégné d'eau -qui retient l'excès de gazoline.
Le mélange, qui brûle avec une flamme bleue, très -chaude ,
est conduit sur un treillis contenant de la
zircone.
Il se forme une lumière éblouissante qui, d'après l'inventeur, reviendrait à 3 cents par heure en produisant l'équivalent de 100 becs d'éclairage. La dépense ne dépasse pas un demi-galon durant ce temps ; le galon vaut 5 cents à Chicago. L'essence lourde (lleavy naphta) qui reste en quantités -considérables après la séparation des essences ordinaires, .et qui est trop légère pour entrer dans un pétrole lampant de bonne qualité, joue un rôle considérable aux ÉtatsUnis dans la grande industrie.
Il est regrettable qu'on ne l'utilise pas en France comme aux États-Unis, parce que les huiles lampantes raffinées chez nous ne contiendraient pas ces produits trop légers qui, brûlant les premiers dans les lampes,
.y laissent les huiles plus lourdes dont la combustion laisse à désirer. En raison de l'introduction dans le pétrole
lampant de ces hydrocarbures légers, on peut y faire -entrer des huiles très lourdes pour que la densité du mélange soit voisine de 0,800 et obtenir à bon compte des produits de qualité médiocre. Dans les usines de Pullmann on fabrique diverses pièces
de for et d'acier, comme les essieux, dans des fours