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LES EAUX MINÉRALES DE PFEFERS-RAGATZ.
LES EAUX MINÉRALES DE PF_EFERS-RAGATZ.
(sur la Tamina) (fig. 3), on peut observer, par suite, deux coupes des mêmes terrains (verrucano , jurassique, éocène), superposés en sens contraire. Ce renversement grandiose couvre plus de 1.000 kilomètres carrés. La Tamina, dans le lit de laquelle se trouve, comme nous l'avons vu, la source de Pffers, commence, dans son cours E.-0., du Sardona à Viittis, par descendre la série
dre pression, a déterminé leur émergence à l'endroit où nous la constatons; or, cette question se trouve avoir,
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normale des couches : grès de Taveyannaz (éocène, crétacé , jurassique supérieur (malin) , jurassique inférieur (dogger), et Verrucano. Après quoi, de Vâttis à Ragatz, elle recoupe la série en sens inverse. Les gorges de Pfoefers et tous les environs immédiats de Ragez sont formés de schistes noirs, à joints de calcite et calcaires
éocènes du flysch, très redressés, dirigés N.-E.S.-0. avec pendage Sud. Cette vallée de la Tamina est encaissée entre les deux
massifs montagneux des Graue - Mimer à l'Ouest, du Calanda à l'Est. Dans les Graue-Hôrner, , le Verrucano apparaît renversé au-dessus du flysch à une altitude de 2.300 à 2.600 mètres et compose le sol d'une série de petits lacs, Schwarzsee, Schottensee, Wildsee, où l'on cherche, comme nous le verrons, l'origine des eaux miné-
rales de Pfeers. Immédiatement à l'Est du Verrucano, et encore à 2.500 mètres d'altitude, commence le flysch, où
se trouve le Wangsersee. A l'Est, le massif du Calanda, qui monte jusqu'à 2.803 mètres, est caractérisé par une torsion générale des couches dirigées là à peu près NordSud au lieu d'être N.E.S.O. ; le crétacé en occupe les parties hautes et tout le flanc Est en superposition normale sur le jurassique supérieur (voir Pl. III, fig. 3). Pour le sujet spécial qui nous occupe, il est important de reconnaître comment, au milieu de cet ensemble de terrains, s'est creusée la gorge profonde de la Tamina qui, en créant à la rencontre de la cassure transversale où remontaient les eaux souterraines, un point de moin-
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comme l'a montré M. Heim, un intérêt général pour l'histoire de la vallée du Rhin (*). Lorsqu'on remonte, en effet, du Nord au Sud, la vallée de la Tamina jusqu'à Viittis, puis celle de son petit affluent le Gôrbsbach jusqu'au Kunkelspass (Pl. III, fig. 1), on constate, notamment en ce dernier point, des dépôts d'alluvions absolument hors de proportion avec le ruisseau qui
y coule, et l'étude de ces alluvions, rapprochée de celle des dépôts du Rhin , deux kilomètres plus au Sud vers Reichenau, amène à la conviction qu'on est là, d'un bout à l'autre, sur le cours d'un ancien Rhin, ayant coulé à 700 mètres au-dessus du Rhin actuel (différence de niveau existant entre le Kunkelspass et Reichenau).
Aujourd'hui, on le sit, le Rhin antérieur, qui vient du Saint-Gothard au S.-0. par Dissentis et Eanz, et le Rhin postérieur, qui descend de l'Adula, au Sud, par la via Mala, se réunissent à Reichenau et, de là, contournent le Calanda
à l'Est, puis au Nord, faisant un grand coude par Coire et Ragatz avant d'arriver au lac de Constance. Autrefois, au contraire, il existait deux filins parallèles : l'un, occidental, descendant droit du Julier à Coire par des vallées Nord-Sud, l'Oberhalbtstein, Tiefenkasten et Parpan, puis, jusqu'au lac de Constance, suivant à peu près le cours
du Rhin actuel, sauf qu'en face de Ragatz il passait entre le Fhischerberg et le Falkniss par Luziénsteig ; l'autre oriental, descendant comme le Rhin postérieur aujourd'hui, par le Schams (Via Mala), le Domleschg (Thusis à Reichenau), mais, là, continuant tout droit par le Kunkelspass et la Tamina sur Ragatz, où il bifurquait à l'Ouest, dans la
dépression que suit le chemin de fer de Zurich à Coire vers (*) 1891. Ileim, Geologie der Ilochalpen zwischen Reuss und Nous ne faisons ici que résumer cet important
Rhein, p. 469. ouvrage.