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APERÇU GÉNÉRAL
Ainsi, nous voyons que la consommation générale de la houille du Donetz a triplé dans la période décennale
1880-1890. Les totaux partiels ne peuvent pas être
comparés ; en effet, l'année 1890, si on considère spécialement les quantités de charbon demandées par les chemins de fer et les sucreries ne peut pas être admise comme année normale : les consommateurs, craignant le renouvellement de la crise charbonnière de 1888-1889, ont fait en 1889 de grands approvisionnements de combustible.
Ainsi, en 1889, les chemins de fer se sont fait livrer 84.426 wagons et les sucreries 30.640 wagons de charbon, c'est-à2dire les premiers 40 P. 100 et les seconds 52 p. 100 de plus que pendant l'année 1890; d'un autre côté, les usines Métallurgiques nouvellement créées au Sud de la Russie réclamèrent des quantités considérables charbon et coke. de combustibles La fabrication du coke, dans les trois dernières années,
dans le bassin du Donetz a atteint : en 1889, 167.790 tonnes; en '1890, 278.460 tonnes ; et en 1891, 335.790 tonnes.
En somme, pendant l'année 1891, on a exploité, dans le bassin du Donetz, 257 mines de charbon ; 152 mines travaillaient sur les gisements d'anthracite et 125 mines sur ceux de houille. Le tableau ci-dessus nous montre qu'en '1891 on a exploité clans le bassin du Donetz presque quatre fois plus de houille que d'anthracite ; on peut donc en conà clure que l'exploitation de l'anthracite reste encore ait des l'état rie petite industrie, quoique cependant il y mines dont la production a dépassé 65.000 tonnes ; mais, par contre, il y a une quantité de mines qui produisent moins de 500 tonnes.' Parmi les exploitations de houille, nous en trouvons d'assez considérables qui donnent 82.000, 131.000, 246.000 et même 360.000 tonnes par an. Le bassin du Centre ou de Moscou s'étend sur les gouvernements de Tver, Moscou, Kalouga et Toula et sur
SUR L'INDUSTRIE MINÉRALE DE LA RUSSIE.
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partie des gouvernements de Novgorod, Smolensk, Ria- -
zan, Vladimir et Tambov. De ce bassin central, qui
a
une longueur de 600 kilomètres et une largeur de 400 kilomètres, se détache une assez large bande de terrains
du système carbonifère qui se poursuit au travers des gouvernements d'Olonetz et d'Arkhangelsk jusqu'à la mer Blanche. Les roches prédominantes du bassin houiller du Centre
de la Russie sont les calcaires ; les gisements houillers chi bassin sont enclavés entre les calcaires inférieurs et la formation dévonienne (*).
Les gisements de houille du bassin de Moscou étaient déjà connus à la fin du siècle dernier ; les premiers furent découverts, en 1768, sur la limite du bassin, dans le gouvernement de Novgorod, et, en 1796, dans le gouvernement de Riazan. La destruction rapide des forêts dans le Centre de la Russie avait conduit le gouvernement à porter son attention sur les gisements houillers du bassin de Moscou et à tenter d'y développer l'exploitation de la bouille; mais les explorations faites à diverses reprises dans le gouvernement de Toula avaient amené à conclure -que le charbon de cette contrée n'était pas de bonne qualité, qu'il n'existait que sous forme d'amas et que, par
conséquent, on ne pouvait y installer d'exploitations régulières. Cette opinion eut cours jusqu'en 1858, époque où le comte Bobrinsky, ayant besoin de combustible pour
ses sucreries, entreprit des explorations sur les terres de son domaine Malevka, dans le gouvernement de Toula ;
le résultat de ces recherches fut la découverte d'une couche de charbon d'une grande étendue horizontale. L'exploitation qu'on y commença, décida les proprié(*) Dans certains endroits, entre les gisements de charbon et les roches dévoniennes, on rencontre encore des calcaires du système carbonifère.