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REVUE DE MÉCANIQUE APPLIQUÉE.
analogie bien lointaine avec cette conception du passage à travers des diaphragmes successifs; pour les étudier à fond, il faudrait pénétrer les lois véritables du mouvement des fluides; la conception des filets parallèles est sans doute éloignée de la réalité. M. Violle et d'autres
physiciens ont étudié le frottement des gaz dans leur écoulement par des tubes capillaires ; leurs études ne Paraissent pas encore avoir conduit à l'établissement de lois directement applicables en pratique. Outre la chaleur, le frottement produit sans doute des mouvements tourbillonnaires dans les courants gazeux; il peut aussi mettre en vibration les corps solides qui les guident. Faute de pénétrer tous ces phénomènes, on laisse'de côté les formules de la thermodynamique, et on assimile fréquemment les gaz à des fluides de densité constante, obéissant aux lois de l'hydraulique. Souvent on applique
ces lois en chaque point du trajet, en faisant figurer,
comme fonction du terme qui exprime les résistances, la densité du gaz en ce point. Cette méthode, bien qu'entièrement empirique, permet de généraliser les expériences et d'en tirer des formules utiles.
Les remarques de Poncelet, à cet égard, sont fort intéressantes. Nous les extrayons d'un rapport publié dans les C. 1?. de l'Acad. des sciences, t. XXI, 1845,
PNEUMATIQUE.
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pourquoi on doit les considérer comme autant de pertes qui viennent s'ajouter au terme relatif à la force vive principale ou de pure translation. Ces différentes pertes, bien qu'elles ne soient pas rigoureusement déterminées par le calcul, dans l'état actuel de nos connaissances théoriques, peuvent du moins être observées et appréciées au moyen de la comparaison des résultats fournis par le théorème général des forces vives, avec les données immdiates de l'expérience. De plus, il convient de remarquer qu'il en est ainsi de toutes les autres pertes de travail provenant des actions moléculaires, dont la nature intime nous sera, de longtemps encore, inconnue, telles que frottements et réactions au contact, vibrations, oscillations et résistances diverses. » En écrivant l'équation des forces vives, au contraire, ainsi que le dit Regnault (uvres, t. III, p. 67), « on assimile les molécules du courant gazeux à des balles lancées avec la même vitesse, dans une même direction et sans qu'elles puissent réagir les unes sur les autres ; ou bien on suppose qu'elles constituent un système absolument rigide ». En outre, dans l'étude du mouvement des gaz, il ne faut pas oublier que nous ne connaissons pas de gaz parfaits, et qu'à leurs changements d'état correspond en réalité un léger travail interne.
p. 190
« Lorsqu'on applique le principe de la conservation des forces vives aux fluides, en supposant leurs molécules animées d'un simple mouvement de translation parallèle, dans certaines régions prismatiques d'un vase, on commet une double erreur, dont l'une, celle qui a été évaluée par Borda, provient de la force vive dissimulée dans la rotation des molécules ou groupes de molécules, et dont l'autre est généralement due à l'inégalité et à l'obliquité même des vitesses ou des filets fluides ; c'est
8. MOUVEMENT DANS UNE CONDUITE. - Si
une conduite donnait lieu à un écoulement adiabatique d'un réservoir dans un autre, avec des pressions p, et p, constantes dans ces réservoirs, nous pourrions faire le même raisonnement que pour l'écoulement par un simple orifice; nous dirions que l'énergie totale du gaz ne varie pas dans le trajet et que le frottement réduit l'abaissement de température au débouché; la force vive du kilogramme et la vitesse en seront amoindries. Au repos,