Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
ET SUR LE BOULONNAIS.
examiner, quand la question qui se pose est de savoir si
entre lesquelles viennent s'effacer les deux plis de l'Aa et d'Avroult ; il y aurait là entre ces deux courbes très rapprochées quatre plis qui viennent se réunir (*), conformément au dessin ci-joint (fig 8). Que deviennent ces plis plus au nord? La question a de l'importance ; car c'est l'un d'eux
618
ces plis vont passer au haut ou au bas de la pente, on n'a plus le droit de négliger les détails ; ils peuvent être insuffisamment connus, mais eux seuls peuvent donner
619
.
la solution. « Il n'y aurait pas, dit M. Dollfus, d'orientation possible à découvrir dans les plis, si on devait s'arrêter et se détourner à chaque trouble secondaire ; les coupes menées dans la direction de la ligne de plus grande pente permettent d'écarter les détails. » C'est cela surtout que
je veux relever, parce que là surtout est le danger de la voie qu'avec d'autres j'essaie de suivre en géologie. IAtude de ces ondulations peu accentuées n'a de valeur que si on ne néglige pas les quantités de même ordre que celles qu'on veut évaluer.; elle n'aura d'utilité que si elle mène à étudier de plus près les détails. Beaucoup d'erreurs sont inévitables dans cette voie, à cause de la difficulté d'avoir des données assez 'précises ; c'est pour
cela justement qu'il faut « s'arrêter et se détourner à chaque trouble secondaire », parce que ces troubles secondaires s'expliqueront naturellement si on est dans le bon chemin, et que c'est eux en cas contraire qui avertiront qu'on a fait fausse route. Le moyen de « parvenir à des considérations synthétiques » n'est pas de négliger les détails, mais de les bien interpréter.
,Je reviens, après cette digression, à l'étude du pli d'a et de l'anticlinal qui l'accompagne jusqu'à Avroult. II convient d'y joindre le synclinal de Fléchinelle qui s'accuse sur l'emplacement même du bassin houiller avec un autre pli anticlinal (pli de Bruay) entre les courbes et 50 de M. Parent. D'après leur direction et d'après l'es-
pacement à peu près uniforme de ces deux lignes de niveau sensiblement rectilignes, ces deux plis doivent se continuer dans leur intervalle au moins jusqu'à la Lys,
près de Delette. Ces courbes sont précisément celles
certainement qui représente la ligne directrice du synclinal houiller. La thèse de M. Dollfus revient à dire : l'un d'eux (axe Fig. S. de l'Artois) remonte au haut de la pente pour passer à Caffiers, les autres redescendent au
bas de' la pente du côté de Guines. Cela est possible, mais si l'un remonte ainsi, pourquoi les autres ne remontent-ils pas avec lui? La chose valait la peine d'être discutée, et si M. Dollfus l'avait fait, il aurait peut-être conclu dans le même sens (car on ne peut invoquer que des probabilités, et non des preuves) ; mais je crois qu'il aurait été moins affirmatif. Un premier examen montre que les courbes de niveau ne donnent rien et ne peuvent rien donner ; exactes dans leur ensemble, elles sont évidemment un peu schématisées et n'ont plus la sensibilité, nécessaire pour des indications de cet ordre de grandeur. Je serais assez porté à
croire que le tracé des cours d'eau est un .indicateur plus sensible ; ce n'est pas sans raison que l'Aa s'est détournée entre Romilly et Lumbres et qu'elle remonte la pente générale des terrains crétacés ; cela s'explique si l'anticlinal d'Avroult (ou celui de Bruay) venait passer à Lumbres et formait barrière; cela ne s'explique guère autrement. Il y aurait donc là une indication assez sé() La réunion momentanée de ces quatre plis déviés vers le nord pourrait encore être« considérée comme équivalant pratiquement à une faille de décrochement.