Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 318]

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ÉTUDES SUR LE BASSIN 'TOUILLER DU NORD

ET SUR LE BOULONNAIS.

et dont l'autre va se raccorder avec celui du sud du Bou- lonnais. Ces courbes suffiraient donc à faire présumer que le Boulonnais est un massif amygdaloïde ; elles mettent en évidence le même résultat pour le Weald, dont tous les plis vont converger vers le massif du GrisNez, pour l'île de Wight, avec moins de certitude pour le pays de Bray, et. probablement aussi pour le massif compris entre la Canche et la rivière du Tréport. Elles légitiment d'une manière inattendue la généralité prévue plus haut pour ces phénomènes.

secondaires. Si les tracés de ces seconds axes s'ordonnent

Plis perpendiculaires. - Il me reste à mentionner une dernière vérification, à laquelle j'attache une certaine importance. Il reste dans les courbes de niveau de M. Parent un certain nombre de sinuosités dont nous n'avons pas tenu compte. Théoriquement, ainsi que je l'ai dit pour les courbes du fond de la mer, ces ondulations doivent s'aligner suivant un réseau perpendiculaire à celui que nous avons déjà tracé. M. Dollfus a blâmé M. Parent d'avoir tracé ou même amorcé les axes de ceS ondulations perpendiculaires. Je n'en comprends pas bien la raison : « Certainement, dit-il, au point de vue mathématique, on peut greffer un axe secondaire perpendicu. laire à un axe principal à chaque ondulation horizontak des courbes, comme composante d'un effort mécanique

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suivant des lignes perpendiculaires aux premières, la chose ne cesse pas d'être intéressante parce qu'elle a quelque apparence géométrique, et les sciences naturelles

seraient bien à plaindre si elles ne pouvaient parler de lignes perpendiculaires sans sortir de leur domaine. Ces ondulations perpendiculaires, loin de devoir être négligées, ont une grande importance, non seulement au point de vue théorique, mais comme contrôle du tracé

des axes 'principaux,. avec lesquels on risque de les confondre partiellement si on n'en distingue pas le réseau avec soin. De plus, elles ont joué souvent un rôle dans le tracé des vallées; en certaines places elles peuvent s'ac-

centuer même plus que celles du réseau principal; au point de vue même des recherches de houille, elles ont

un grand intérêt, car elles ont pu souvent avoir une influence considérable sur l'importance plus ou moins grande des anciennes dénudations. La Pl. Xl montre les axes de ces ondulations, avec un

essai d'en compléter le dessin en raccordant par des pointillés les parties où 1:ondulation est bien visible. C'est d'abord l'axe transversal .du Boulonnais dont j'ai déjà fait mention dans mon précédent travail ; celui de Bimont et d'Hucqueliers, moins accusé ; celui de Werchocq, qui détermine le relèvement momentané du sud du

latéral; mais ce serait sortir de la méthode naturelle pour entrer dans le domaine du calcul, et nous savons

synclinal de l'Aa, et qui, d'abord au sud, puis à l'est du Boulonnais (du côté de Saint-Omer), jalonne dans son

que les excursions des sciences mathématiques dans le domaine des sciences naturelles ont été généralement

tracé sinueux les sommets ou points de moindre courbure

malheureuses ». Il m'est difficile de comprendre comment on est dans le domaine des sciences naturelles quand on

de niveau.

trace, ainsi que M. Dollfus l'a fait avec succès, les axes des ondulations principales, et comment on entre dans celui du calcul quand, par la même méthode et d'après les mêmes courbes, on trace les axes des ondulations

et de changement de direction des différentes courbes Plus loin vient le synclinal de la vallée de la Lys, qui offre ce caractère remarquable d'être à peu de distance parallèle à celui de l'Aa, quoique appartenant à l'autre système; c'est un résultat assez fréquent de la sinuosité des plis. Ce synclinal se continue vers Fruges, suivi à