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132 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA VAPORISATION
DINS LES CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.
Le flacon 0 renferme de l'eau additionnée d'un peu d'acide chlorhydrique pour éviter toute absorption de
l'acide carbonique des gaz à analyser. Pour faire une analyse, on fait circuler les gaz de la boîte à fumée dans les tuyaux, au moyen de l'éjecteur M; de cette façon, les tuyaux sont purgés d'air et contiennent les gaz à analyser. On ferme le robinet N pour isoler l'appareil de l'atmosphère. On abaisse le flacon 0 et on ouvre le robinet P; les gaz affluent dans le mesureur Q, les robinets R, S, T restant fermés ; on ferme ensuite le robinet P après avoir pris 100 centimètres cubes de gaz mesurés à la pression atmosphérique; on ouvre le robinet R et on soulève le flacon 0, ce qui fait passer les gaz dans la chambre d'absorption 1 qui retient l'acide carbonique; on mesure la quantité restant en 0 après cette opération ; on opère de même pour l'oxygène en J et pour l'oxyde de carbone en K. Le résidu représente l'azote et les hydrocarbures, ou plus exactement, l'azote seul, car on verra plus loin que les analyses à l'appareil de Regnault ont montré qu'il n'y avait pas d'hydrocarbures en quantité appréciable. Le flacon de la chambre d'absorption I communique avec l'atmosphère par toute la surface du liquide absorbant qui n'est pas en contact avec le gaz à analyser; au contraire, les flacons des chambres d'absorption J et K communiquent avec l'intérieur de deux vessies en caoutchouc fermées ; sans cette précaution, les liquides que contiennent ces flacons absorberaient l'oxygène de l'atmosphère. La disposition des robinets permettait de faire, à l'ap-
pareil Orsat, l'analyse des gaz contenus dans la poche en caoutchouc destinée à l'analyse par l'appareil de Regnault; on a profité 'de 'cette disposition pour faire la comparaison: des analyses de gaz obtenues par les deux procédés comme contrôle de leurs indications.
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Appareil pour la détermination de l'eau entraînée par la vapeur.
Pour mesurer la proportion de l'eau entraînée par la vapeur, on s'est arrêté à l'emploi de la méthode calorimétrique. C'est la seule, en effet, qui soit rigoureuse, les divers appareils basés sur le principe de la séparation mécanique de l'eau et de la vapeur ne permettant pas de s'assurer que la vapeur a bien été débarrassée de l'eau dans l'appareil. Cette mesure avait une importance ca-, pitale.
La méthode est basée sur le principe suivant : on fait passer dans un condenseur, disposé comme un calori-
mètre, une certaine quantité de vapeur à essayer, de manière à la condenser tout à fait; pour un poids déterminé de vapeur à essayer (vapeur et eau entraînée), on mesure l'augmentation de chaleur du condenseur ; plus la vapeur à essayer contient d'eau par kilogramme de mélange, plus la chaleur cédée est faible; on va Voir qu'on peut facilement calculer la proportion d'eau entraînée d"après la chaleur cédée au condenseur-calorimètre.
Un semblable appareil peut être disposé de façon à. fonctionner d'une manière intermittente ou continue c'est cette dernière disposition qui a été adoptée; voici en quoi elle consiste
Sur la conduite A évacuant à l'atmosphère (Pl. IV, 1) était placée une prise de vapeur B de 12 milli-
fig.
mètres de diamètre intérieur aboutissant à un petit condenseur par surface C par l'intermédiaire d'une petite vanne D, servant à régler l'écoulement de la vapeur tout en produisant un étranglement. En amont de cette petite
vanne, la vapeur avait la même pression que dans la chaudière, car la prise de vapeur était faite avant la vanne de la conduite d'échappement, et la section de