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TUBES INDICATEURS DU NIVEAU DE L'EAU
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
pesanteur, mais aussi des pres'sions de vapeur qui s'exercent sur ses deux extrémités.
qu'il n'y ait pas de milieu pour le presse-étoupes entre la fuite gênante ou le serrage exagéré, soit que l'axe soit paresseux ou que la meule s'effrite. L'accident s'est produit un matin, à la reprise du travail, ainsi qu'arrivent souvent les accidents de manque d'eau. La chambre de chauffe était une cave étroite, n'ayant d'autre issue qu'un escalier placé en face même du générateur. Le
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Le phénomène n'est même pas aussi simple ; pour l'analyser complètement, il faut encore considérer que de l'eau arrivant par distillation dans le tube de verre s'ajoute continuellement à ce piston liquide du côté opposé à la chaudière ; cet apport se compense par un écoulement du liquide vers le générateur ; mais de là résulte, du côté du tube de verre, un accroissement de la hauteur d'eau, équivalent à la perte de charge de l'écoulement en question. EXEMPLES DE L'INFLUENCE DES DISPOSITIONS VICIEUSES DES COMMUNICATIONS. Il peut arriver, par suite d'un
vice de ce genre, que le tube de verre continue à montrer de l'eau indéfiniment alors que la chaudière en manque. C'est ce qui a eu lieu dans le cas d'une chaudière à petits
éléments qui a subi une surchauffe par manque d'eau, dans une usine d'électricité de Paris, le ler juin 1888. Cet accident a été décrit par M. l'ingénieur en chef des mines Olry (*). Un autre exemple de ce défaut grave est fourni par la fig. 1, Pl. XVI. Le générateur, du type cylindrique à deux bouilleurs, dont le tube de verre était ainsi installé, a fait explosion par manque d'eau, dans une scierie située à Paris, le 13 septembre 1893. On remarquera à la fois le tracé vicieux de la communication d'eau et les longueurs excessives de l'une et l'autre communications. L'autre appareil indicateur du niveau de l'eau était constitué sur cette chaudière par un flotteur en pierre de meule, avec tige de suspension passant dans Un presseétoupes, levier et contrepoids. C'est un appareil dont le
fonctionnement est fréquemment sujet à caution, soit (*) Annales des mines, 8' série, t. XV, p. 372, et Annales des ponts et chaussées, 16' série, septembre 1889, p. 325.
chauffeur a été brûlé mortellement. Les fig. 2 et 3, Pl. XVI, représentent l'installation des appareils indicateurs du niveau de l'eau sur une chaudière qui s'est déchirée par suite d'un coup de feu par manque d'eau, dans une blanchisserie de rideaux, à Paris, le ler avril 1893. Ces appareils consistaient en deux tubes de verre, indépendants l'un de l'autre, car le barillet sur lequel on les voit montés, et que l'on pourrait croire unique à l'inspection de la figure, est en réalité partagé en deux moitiés distinctes par une cloison diamétrale ; chacun des deux demi-barillets est relié à la chaudière par un système spécial de deux tuyaux de communication d'eau et de vapeur.
Si l'on compare le tracé de ces tuyaux à ce qu'il était dans l'installation représentée fig. 1, Pl. XVI, il sernble que la situation fût moins mauvaise : les tuyaux étaient moins longs, et les tubes de verre étaient fixés à une hauteur relativement grande au-dessus des parties rampantes des tuyaux de communication inférieurs.
Pourtant, des détails fournis par l'enquête, il paraît bien résulter que l'un au moins des deux tubes de verre, celui de gauche, a fourni des indications qui ont induit en
erreur. La chaudière avait été mise en service vers 7 heures du matin. Le chauffeur s'étant trouvé souffrant
et obligé de quitter l'usine, l'appareil resta aux mains d'un autre ouvrier de la maison. Après la matinée et l'interruption de travail de l'heure du déjeuner, vers 1 heure, cet ouvrier s'aperçut que la pression ne se maintenait pas, et se trouva embarrassé pour la faire