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SUR LA SÉCURITÉ DE L'EMPLOI
Contre l'éventualité des coups de feu par défaut d'ali-
mentation, il est d'autant plus nécessaire de se prémunir, que les chaudières de cette -classe contiennent moins d'eau. A ce point de vue, les générateurs à petits éléments dont la conduite est le plus facile sont, en principe, ceux dont le faisceau vaporisateur est surmonté d'un réservoir , mi-partie plein de liquide, d'une large capacité. Dans les types où il n'en est pas ainsi, la constitution et le fonctionnement irréprochables des appa reils destinés à assurer l'arrivée de l'eau alimentaire au fur et à mesure du besoin , prennent une importance capitale.
Nous relevons dans le travail cité de M. Compère les
conclusions suivantes, au sujet de l'alimentation des chaudières multitubulaires Bien vérifier la marche des appareils d'alimentation. pompes, petits chevaux, injecteurs, etc. Ne jamais fermer en marche, autant que possible. dans les générateurs Belleville, le robinet gradué d'alimentation Ne pas employer le même petit cheval pour alimente à la fois un générateur multitubulaire à haute pressioi, et un générateur à pression moindre ».
On ne peut qu'approuver ces règles judicieuses c! importantes.
Passons aux manques d'eau partiels résultant d'obstruction. Il est évident que c'est encore un genre d'inconvénients auquel la disposition générale des chaudières à petits éléments prête d'une façon particulière. Pour en atténuer le plus possible l'importance, le constructeur fait bien de rendre le système de la circulation simple et facile, d'éviter toutes les parties rétrécies ou les ajutages de faible diamètre, de garantir les communications et les parties tubulaires contre les accumulations de dépôts, de faire visitables et nettoyables d'une
DES CHAUDIÈRES A PETITS ÉLÉMENTS.
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manière totale et facile toutes les parties du générateur. L'usager, à son tour, doit éviter le plus possible les causes d'entartrement et d'embouage ; les nettoyages doivent être complets et suffisamment fréquents, les vidanges judicieusement réglées.
Un cas d'obstruction instructif, en même temps que. fort triste, car il a causé mort d'homme, est celui d'une chaudière à petits éléments dont un tube s'est déchiré à Clichy, le 29 novembre 1889. Nous n'avons pas à y revenir, car cet accident, causé par l'usage malencontreux d'un désincrustant solide, a été décrit par M. Olry (*)
À plusieurs reprises, des manques d'eau partiels ont affecté des chaudières à petits éléments : dans tel cas (26 décembre 1891), il a été constaté qu'il s'agissait de la conséquence d'un entartrement, qui avait encombré la communication de l'un des éléments du faisceau tubulaire avec le réservoir supérieur ; il est aussi d'autres cas où aucune constatation de cette nature n'a été faite, et oit l'insuffisance de circulation qui a produit la surchauffe
paraît surtout se rattacher à ce que la vaporisation a été trop active eu égard aux dispositions. de l'appareil.
C'est là un ordre de faits que le classement ci-dessus n'a pas distingué d'une manière explicite, mais dont l'influence, parfois difficile à discerner dans un cas donné, ne parait pas douteuse d'après l'ensemble des faits observés. Si l'on demande une vaporisation trop active à certaines chaudières à petits éléments, il peut arriver que le renouvellement de l'eau dans les parties actives de la surface de chauffe ne soit plus suffisamment bien assuré
par le système circulatoire de l'appareil, et alors, soit par cette seule cause, soit parce que la circulation rendue pour ainsi dire instable devient exagérément sensible (*) Annales des mines, 80 série, t. XVIII, p. 628, et Annales des ponts el chaussées, 7' série, mars 1891, p. 434,