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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PIIOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
Les affleurements, dont la direction générale est nordsud, couvrent une-surface considérable. Ils. se présentent
phosphaté grenu, tendre et friable qui caractérise les
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suivant deux lignes de crêtes parallèles, depuis l'AMMerota jusqu'à l'Oued-el-Feka, sur une longueur de près de 30 kilomètres. La crête de l'est regarde la mer, dont elle n'est éloignée que d'une centaine de kilomètres, celle de l'ouest s'incline vers la vallée de Bin-el-Djebel qui la sépare du Djebel Sidi-bou-Gobrine. Les coprolithes sont parfois très abondants et, dans ce cas, donnent des produits lavés très riches.
Voici d'ailleurs une série Teneur de ce gisement. d'analyses qui permettent de se rendre compte de la teneur moyenne réelle, à l'état brut, des phosphates de Nasser Allah PHOSPHATE THIBASIQUE.
p. 100
Recherches de 1889 Id. de 1890 Id. de février 1890. Id. de février 1890.
Nasser Allah. .
. .
Aïn-Merota Aïn-Merota
26,50 16,75 35,58
Stil- bel-Kassem- )
Id.
(nodules lavés) . . de janvier .1891., Ain-Merota t brut. lavé.
Id.
de mars 1892.. Nodules du Djebel )
p. 100 34,88
29,30 41,66
p.100 41,85 43,53 44,65 63,05
31 39 40:87
Janda (lavés).
gisements riches. Les travaux d'exploitation ainsi que le broyage des nodules dans l'usine de mouture qui avait été installée à côté de la gare de Soukahras, furent arrêtés lors de la grande baisse du prix des phosphates, après la découverte des gisements de la Floride. Depuis cette époque, M. Wetterlé, inventeur de ces gisements, a continué ses recherches sur les phosphates des environs de Soukahras, et il a reconnu qu'il existait au-dessous des couches marneuses exploitées au Djebel Dekma, dont la teneur ne dépassait pas, à l'état brut, 40 à 45 p. 100, une formation phosphatée reposant directement sur le calcaire à Inocérames et titrant de 50 à 65 p. 100 suivant les endroits. Ce fait est intéressant parce que, s'il se confirme, il ouvrira une zone nouvelle pour
les recherches dans tous les endroits où le calcaire à Inocérames vient affleurer, notamment à El Kantara, aux Tamarins, etc. Les recherches sont rendues difficiles dans cette région par la présence des grès et argiles miocènes
qui recouvrent la majeure partie du terrain, tandis qu'a Tebessa, la formation éocène inférieure est beaucoup
44,23 55,80
plus facile à suivre et se détache nettement sur le crétacé, à une altitude de 1.100 à 1.200 mètres et se trouve, dans
69,69.
les parties basses, complètement mise à nu par les ra-
3. Posphates de la région nord.
Environs de Soukahras. Djebel Dekma. Ces phosphates sont les premiers qui aient été l'objet d'une exploitation suivie en Algérie. Leur proximité du port de Bône, auquel ils sont reliés par le chemin de fer Bône-Guelma,
facilitait beaucoup le transport des produits. IVIalheusen-lent les travaux ont été entrepris sur des couches marneuses qui ne pouvaient donner des produits à 50/55 qu'après un lavage coûteux et dont le rendement était faible. On ne rencontrait pas de couches de ce calcaire
vinements. On commence d'ailleurs, dans la région de Soukahras, à trouver dans les phosphates une proportion de silice plus
élevée ; la formation prend le facies gréseux. C'est ainsi que les phosphates reconnus à Aïn-Seymour par exemple, affleurent dans des grès éocènes bien caractérisés. Ces bancs commencent aux carrières, au delà d'Aïn-Seymour, viennent affleurer sur quelques points de la ligne ferrée à proximité de la ferme Lescot, puis traversent la Medjerdah pour ressortir sur le flanc des Ouled-Béchia. Phosphates des grès verts. On trouve aussi, dans la