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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANCAIS.
SUR. LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
côte du Loango et Brazzaville, l'intérieur du pays est à peine connu, et, par là, le labeur du géologue se trouve
mement curieuse, parce que l'on y peut voir jusqu'où l'abus
singulièrement augmenté. Les cartes sont tout à fait sommaires et défectueuses ; on ne peut guère citer, comme travaux d'ensemble, que la carte de l'Afrique au 1/2.000.000, publiée par le service géographique de l'armée (1889-1891) , feuilles Libreville, San- Salvador, etc., --- la carte du Congo français de M. Rouvier au 1/1.850.000.
Le ministère des colonies fait étudier une carte au 1/2.000.000 qui résumera les renseignements actuelle-
ment acquis, et qui pourra servir de base à la carte géologique. CHAPITRE II. EXPLORATIONS GÉOLOGIQUES (*).
En 1876, dans l'Ogooué, M. de Brazza fut bien surpris d'apprendre des indigènes qu'un « docteur » était établi depuis quelques mois chez les Okandais ; il .vint le prier
de soigner un malade de sa troupe, mais l'autre sa récusa il était docteur en géologie. Le D' Lenz
avait d'abord parcouru les iles Elobi et la partie voisine de la côte, remonté le Mouni et son affluent le Temboni;
séjourné au Gabon et dans le Como ; puis le fleuve à la mode, l'Ogooué, l'avait tenté; péniblement, il avait atteint le pays des Okandais et il n'y prospérait pas. Tandis que son heureux rival passait dans le. bassin da Congo, l'explorateur autrichien, trompé et dépouillé par
ses piroguiers, était obligé de se retirer. Du moins il rapportait de précieux. documents géologiques. Il a résumé ses observations en une carte qui est extre(") Ob trouvera à la fin du travail une liste bibliographique des travaux ayant trait à la géologie du Congo.
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du syllogisme mène en géologie. Possédant une coupe, d'ailleurs fort imparfaite; sachant, d'après les récits des Portugais que les chaînes de montagnes sont sensiblement parallèles à la côte, il a simplement mené des lignes équidistantes par les- points limites déterminés par l'Ogooué ;
l'extrapolation est poussée jusqu'au delà du Congo, à 600 kilomètres de la région visitée, et le résultat est fort inexact. De même, le Dr Lenz a trouvé dans l'Ogooué. des-blocs de granite, mais jamais en place; cela est très extraordinaire, car les Okandais montrent encore la « Case du Docteur », où M. Lenz à séjourné pendant plusieurs. mois, et leur pays présente, comme nous le verrons, desmassifs granitiques de plusieurs kilomètres de puissance ; bref, pour expliquer la présence de ces blocs prétendus. erratiques, le géologue autrichien suppose qu'il existe, dans l'intérieur, un énorme massif granitique ; et un large pâté rouge couvre, sur sa carte, le pays des Batékés, où
l'on n'a jamais trouvé que du sable. La tentative du Dr Lenz était donc prématurée, parce qu'il ne disposait que d'un nombre trop faible d'observations ; celles- ci .rien sont pas moins intéressantes et en partie exactes. Vers la même époque, le Dr Pechuel-Lcesche, professeur à l'université d'Iéna, remontait le Congo jusqu'au Stanley-Pool, déterminait les principales zones géologiques et signalait leur extension dans les bassins du Nianga et du Niari-Kouilou. Parmi les collaborateurs que M. de Brazza avait amené en Afrique, en 1883 , se trouvait son frère, Jacques - S. de Brazza , qui a recueilli de nombreux échantillons, déposés depuis au Muséum, et qui a commencé une esquise de carte géologique : la mort arrêta ses travaux ; mais, par bonheur, j'ai retrouvé, après biefl. des recherches, le croquis sur lequel sont reportées les observations du jeune naturaliste. Mieux que le Dr Lenz,