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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
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intéressantes y sont masquées par les alluvions et par les
eaux. Elle forme comme le seuil du continent mysté-
CHAPITRE III. FORMATIONS LITTORALES ET SUPERFICIELLES.
Des idées si clairement énoncées par M. Suess sur la constitution géologique de l'Afrique, de l'aspect même du pays que nous avons rapidement décrit, résultent la divi-
sion que l'on doit adopter dans la présente étude et la distinctien de deux zones essentielles, littorale et centrale. Celle-ci est subdivisée par les géographes en deux autres : zone montagneuse et zone de plateaux ; nous verrons qu'au point de vue géologique, ce ne sont que deux aspects de la même constitution, différenciés par
l'érosion. Il n'en résulte pas moins que la région centrale , si importante par son extension , est aussi très variable d'aspect, suivant que l'on étudie ou non une partie dénudée. Dans le second cas, on aura des plateaux de grès et des dunes de sable. Dans le premier au con-
traire, la couverture de grès ayant été plus ou moins détruite par l'érosion, on verra le substratum, une apparence de chaîne, plus exactement un ensemble de terrains sédimentaires , cristallins et métamorphiques plus ou moins plissés et découpés, et recouverts d'une épaisse couche d'argile, détritique ou sédimentaire. Toujours l'étude sera rendue singulièrement difficile par l'absence complète de fossiles et par l'importance des formations superficielles, argile ou sable. La zone littorale, plate, découpée de lacs et d'estuaires nombreux, par conséquent d'un accès assez facile, formée de lambeaux crétacés ou tertiaires disséminés le long de la côte et généralement fossilifères, peut paraître, à première vue, d'ùne étude beaucoup plus simple ; en réalité, plus encore que dans la zone montagneuse, les couches
rieux, et l'on est en droit d'exiger pour elle plus de détails que pour les parties centrales ; aussi, est-ce par elle que nous commencerons notre étude. Puis, nous dirons quel-
ques mots de l'épais manteau d'argile et de sable qui s'étend sur tout le pays et qui rend les observations si rares et si difficiles. Enfin, dégagé de ce souci, nous nous attaquerons au massif central.
Crétacé. - Le D' Lenz a signalé le premier, en 1874, l'existence de couches crétacées et tertiaires sur la côte occidentale d'Afrique. Au nord du Gabon, les îles Élobi , et une partie de la côte voisine, à l'embouchure du Mouni et du Mounda, sont formées de couches horizontales de grès à grains fins ; on y trouve des débris de plantes transformées en charbon et de nombreux fossiles, entre autres des Ammonites. M. le Dr Ladislas Szajnocha, de l'Université de Cracovie, a étudié les Céphalopodes rapportés par le géologue autrichien. Il a distingué quatre espèces peu différentes
Schlcenbachia inflata, inflatiformis, Lenzi, Elobiensis.
et il a attribué la formation 'gréseuse au Cénomanien. L'Ammonites inflatus et ses variétés ont été trouvés en divers points de la côte du Congo portugais : à Great-
Fish Bay, au nord de Mossamedès, par le D' PechuelLcesche ; dans la province d'Angola par M. Malheiro ; la baie de Lobito, près de Saint-Philippe de Benguela, par M. Cavelier de Cuverville. Les fossiles recueillis en Angola par M. Malheiro proviennent de trois localités : Saint-Paul de Loanda, Catum-