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SUR LA' GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
l'on rencontre dans le fleuve s'orientent à mesure que l'on s'éloigne : la stratification, encore confuse, se révèle déjà par son effet. Dès le premier jour de la navigation, à Milanga, nous fûmes surpris de l'abondance des poudingues dans le lit du fleuve ; le D Lenz n'avait pas manqué de les signaler au milieu d'une énumération de gneiss, de micaschistes et de schistes cristallins, etc... Il y a là une confusion, à laquelle on n'échappe pas tout d'abord, mais dont il faut bientôt se dégager. Nous avons déjà parlé de ces formations si fréquentes
dans le lit des grands fleuves et qui consistent en des blocs charriés, de toute provenance et de toute grosseur, cimenté par de l'oxyde de fer ; cette sorte de poudingue, qui rappelle le Dwykct-Conglomerat du Cap, ne semble point renfermer d'or, et d'ailleurs ne s'étend pas au delà du lit de l'Ogoué ; elle ne fait que masquer le substratum
et il faut la négliger dans l'étude stratigraphique du pays. Une autre formation intéressante de l'Ogoué est cons-
tituée par les bancs de sable qui émergent à la saison sèche, et qui offrent alors au voyageur des emplacements
fort agréables pour camper. M. Lenz prétend que ces bancs renferment exclusivementdu sable, et il s'étonne que, dans ces conditions, l'Ogooué ait déposé dans son delta une telle quantité d'argile. En réalité, les bancs argileux et vaseux ne sont pas rares, même dans le haut fleuve ; et d'ailleurs, n'est-il pas naturel que les premiers éléments déposés soient les plus lourds, les cailloux et le sable, tandis que l'argile, finement divisée, n'est abandonnée que lorsque le courant du fleuve
s'atténue, lorsque son lit s'élargit, dans la région des lacs ?
L'île de Djambala, dans laquelle est établi un grand village okota, est formée d'un schiste chloriteux et seri-
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citeux ;
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ici le métamorphisme est presque nul, et ne se
manifeste que par la forme arrondie des grains de quartz;
il n'y a pas eu développement du mica. Mais la feldspathisation réapparaît bientôt, dans les schistes qui forment les premiers rapides vraiment difficiles, Alembé et Kondo-Kondo ; en même temps on constate de nombreux filons de quartz laiteux, dont la puissance ne dépasse pas quelques centimètres. Enfin, à Mouyabi,
on retrouve un microgranite de contact et d'injection, annonçant, en profondeur, la présence d'un nouveau massif granitique. Bientôt l'aspect des collines change
- elles sont moins
compactes, plus découpées, moins boisées ; à certains moments, on croirait naviguer sur la Meuse. En même
temps, la stratification apparaît d'une façon nette. Le village d'Yassa est bâti sur des schistes micacés à graphite et à grenat. Le grand rapide Bangania est un vaste plan incliné sur lequel sont entassés des blocs de toute
espèce : quartzite micacé à quartz nourri, leptynolite tourmalinifère, schiste micacé grenatifère et tourmalinifère, avec parties encore sériciteuses et chloriteuses; en somme, toutes les variétés de schistes et de quartzites peu métamorphiques. Près de l'ancien poste des Apingis, on passe au schiste micacé franc, et le mica se développant de plus en plus, on arrive à une roche formée entièrement de muscovite et de biotite. Nous résumerons cette description du pays des Okotas de la façon suivante : autour des deux massifs de microranite de Njolé et de Mouyabi sont disposés des schistes et des quartzites pendant vers l'est et présentant tous les degrés de métamorphisme ; aucun diagnostic d'âge ne petit être encore formulé et l'on peut seulement remarquer que de Njolé aux Apingis, les schistes sont de plus en plus micacés. Nous donnons à la région qui s'étend entre l'ancien