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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
zontales , et, au milieu des phtanites s'intercalent des
petite rivière Lipopa (rive gauche) des affleurements dolomitiques reposant sur le granite. Le poste lui-même, situé en amont de la Lipopa, est bâti sur un un plateau
schistes. La chute de l'Ivindo, située à quelques kilomè-
tres du confluent, est semblable à celle de Doué et, comme elle, formée d'un granite pegmatoïde, mais plus riche en quartz. Au delà, l'Ogooué présente le même aspect qu'avant Samkita et Njolé; plus de collines, mais seulement des rives basses avec quelques affleurements de schistes et de phtanites , et nous avons déjà signalé l'identité des deux formations géologiques. Ici, d'ailleurs, l'horizontalité absolue des couches peut bien n'être qu'une apparence; car, entre Boundgi, que nous rencontrerons bientôt, et le confluent de l'Ivindo, le fleuve a une véritable vallée : il coule au fond d'un synclinal, mais, à droite et à gauche, les couches peuvent bien être inclinées.
La monotonie est interrompue par quelques petits massifs granitiques, et aussi par les coups de feu dont les Ossiébas inhospitaliers , qui déjà contrarièrent tant le
Dr Lenz, saluent la nouvelle mission géologique ; les craintifs Adoumas font voler les pirogues sur le fleuve majestueux. 5. De Boundgi à Doumé. Le pays des Adoumas. De Ndambo à Lastoursville, on décrit un demi-cercle ouvert vers le nord, et de Lastoursville à Doumé une ligne droite orientée ouest-est; ce nouveau changement dans la direction du fleuve est probablement dû au massif résistant de Boundgi. A Ndambo , premier village AdOuma , on retrouve le
granite qui forme jusqu'au delà de Boundgi un important massif, fécond en rapides ; puis, sur la rive droite, s'étend la plaine, tandis que, sur la rive gauche, on aperçoit des escarpements dolomitiques; à Machoco et à Domba, nou-
veaux massifs granitiques, puis schistes horizontaux; enfin, en arrivant à Lastoursville , on voit jusqu'à la
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de grès.
Un premier fait essentiel, c'est que la dolomie, qui semble reposer sur le granite, est, en réalité, métamorphisée par lui. Le contact, extrêmement net, présente, d'un côté, la dolomie plus largement cristallisée de ,
l'autre de l'orthose au milieu de grands cristaux dé dolo-
mie; le quartz et le mica font presque complètement défaut et on ne doit point s'en étonner, car le granite de Boundgi, comme celui de Boué, est syénitique.
Quant à la disposition des couches au-dessus du granite, elle est révélée par la coupe de la Lipopa. Sur la rive gauche de ce ruisseau apparaît, en effet, au sommet d'un éboulis d'une hauteur de 100 mètres environ, une
sorte de promenoir surmonté d'une muraille à pic qui s'élève à une hauteur double. La coupe complète comprend, à la base, un banc de 100 mètres de dolomie com, pacte, sans stratification, avec éponges de calcédoine ; puis cinq couches de schiste alternant avec quatre couches de dolomie ; le schiste est noir, ampéliteux, à moitié. décomposé, la dolomie est aussi ampéliteuse et renferme de gros grains de quartz ; ces neuf couches ont toutes moins de 1 mètre de puissance ; enfin, un second banc très puissant de dolomie compacte, riche en pyrite, sillonnée de filonnets de calcite. Toutes ces couches sont absolument horizontales ; la décomposition lente des schistes a formé, au-dessus des
éboulis, le promenoir haut de quelques mètres et orné de stalactites.
De l'autre côté de la faille, on ne trouve, au fond même de la Lipopa, qu'un grès dolomitique d'un blanc jaunâtre qui forme la colline sur laquelle est bâti le Poste; au delà de ce grès que la faille a amené au