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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
le continent. Cette formation s'étend dans les bassins de l'Avoula , de l'Assangou et du Djemboé , tous les trois affluents du bas Como. L'embouchure du Djemboé est située près de Donguila et l'influence de la marée y est déjà
sensible. Dans le bassin de l'Ikoy, que l'on rencontre ensuite, les formations quaternaires et actuelles prédominent, puis on arrive enfin au calcaire turonien de Libreville.
Telles sont les observations que nous avons pu
recueillir sur les monts de Cristal : elles présentent bien des lacunes, et cela pour deux raisons : la première, c'est que dans tous les voyages par terre que l'on peut faire dans l'Afrique équatoriale, l'argile cache le plus souvent le substratum ; on fait parfois une journée de marche
(environ 15 kilomètres) sans trouver une seule roche. Mais, en outre, toute bla partie de la colonie qui s'étend à l'est et au nord de la capitale est considérée à bon droit comme de beaucoup la plus dangereuse. En bien des circonstances, la géologie ne peut occuper que le second rang dans les soucis de l'explorateur; ainsi, chez les Pahouins, il ne suffit pas de recueillir des échantillons, il faut les défendre et se garder soi-même de la funèbre marmite.
Néanmoins, les caractères essentiels sont tellement évidents qu'ils ne pouvaient guère nous échapper. Tandis que la prétendue chaîne côtière de l'Ogooué et du Congo n'est en réalité qu'une succession de gradins conduisant aux hauts plateaux, les monts de Cristal constituent une vraie chaîne de montagnes dont le sommet n'a probablement jamais été envahi par les grès triasiques. Ce n'est
pas que l'on y constate des plissements plus énergiques ou plus récents que dans les autres régions où apparaissent les terrains anciens ; mais la venue granitique y a été beaucoup plus abondante et, à côté du granite, on y trouve la diorite, la norite, d'autres roches encore ; les
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schistes et quartzites n'y apparaissent que par places et toujours métamorphisés au maximum (*); dans l'Ogooué au
contraire, ils sont beaucoup plus fréquents que le granite
et présentent tous les degrés du métamorphisme. A 40 kilomètres au nord de Njolé, on pénètre déjà dans un vaste massif cristallin, dont l'étendue doit dépasser 100 kilomètres dans tous les sens. Sur la bordure extérieure, le passage aux roches clastiques nous a échappé ; mais nous n'avons pas tardé à retrouver nos arkoses du haut Ogooué, inclinées vers l'ouest ; puis viennent les grès discordants, horizontaux, d'âge incertain, et enfin les calcaires crétacés. Ces conclusions ne seraient pas difficiles à vérifier en
suivant le rivage nord de l'estuaire du Gabon et en remontant le Como en pirogue ; du moins, nous avons étudié quelques échantillons déposés au Muséum par M. Pobéguin, chef d'exploration; les plus intéressants peuvent être classés de la façon suivante De Sangatanga (estuaire). De Donguila (Djemboé) De Varamocok (Gorno).
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Grès quartzeux ferrugineux. Grès calcarifère. Grès micacé.
Diorite et granite. DeNingué-Ningué .
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Quartzite. Grès argileux, micacé et feldspathique.
Nous voyons encore les grès anciens, d'abord feldspathiques et micacés, devenir ensuite calcaires et ferrugineux.
M. Pobéguin a aussi rapporté de Bénito un schiste .bitumineux, semblable à celui que nous avons trouvé sur la bordure du massif cristallin. Enfin, avec des échantillons de lignite, provenant du'
Mouni, on nous a remis un schiste argileux, à grains dolomitiques, renfermant de nombreux cristaux de pyrite; (*) Sauf les blocs de schiste chloriteux déjà mentionnés.