Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
452
453
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
35 kilomètres, que des grès blancs recouverts d'argile rouge et formant plateau ; mais vers le sud, on aperçoit dans les bas-fonds des affleurements de calcaire gris ; à 10 kilomètres avant Loudirna, le mont Mbélo présente aussi des tables horizontales de calcaire.
raissent complètement au sud et au sud-est de Comba, au delà des mines de Mindouli ; quant à la limite nord, elle coupe probablement la boucle du Kouilou un peu
A Loudima même, le calcaire dolomitique affleure dans le lit de la rivière et forme, au nord-est du poste, une muraille de 20 mètres de haut, percée de grottes. Plu-
sieurs roches du même niveau ont une structure intéressante. Les calcaires sont le plus souvent impurs, siliceux, marneux, schisteux ; certains laissent à l'attaque par les acides un silicate, qui, d'après M. Henri Le Cha-
telier, ingénieur en chef des mines, a pour formule 2 Si02, MgO, 1/2 HO. Un des échantillons rapportés par
M. Thollon a spécialement attiré notre attention : c'est une roche noirâtre formée de grains d'une substance insoluble dans les acides, entourés d'une pellicule charbonneuse et cimentés par de la dolomie ; au microscope, les grains se présentent sous forme d'oolithes calcaires transformés en partie en un silicate analogue au précédent; quant à la matière charbonneuse, elle a peut-être été injectée sous forme de bitume. Entre Loudima et Comba, s'élèvent, au milieu de l'argile
rouge, des massifs calcaires en forme d'édifices ces bancs sont toujours horizontaux, placés légèrement en retrait les uns sur les autres ; ils ont de 1 à 2 mètres de puissance ; la hauteur totale de l'édifice atteint jusqu'à 60 mètres. A la base, on trouve quelques lits alternés de schistes gris et de schistes rouges, plus ou moins calcaires, d'une épaisseur de 2 ou 3 centimètres ; le massif calcaire est également surmonté, en général, d'une
plaque de schiste rouge. Dans les intervalles des massifs, on rencontre, noyés dans l'argile, des blocs de phtanite et de poudingue ferrugineux. D'après M. Thollon, les calcaires et les schistes dispa-
au-dessus du quatrième parallèle, mais se relève ensuite vers le nord-est pour aller envelopper le massif signalé par M. J. de Brazza et dont nous avons déjà parlé. Au nord comme au sud, la formation disparaît sous le grès rouge.
Dans son exploration du Djoué, M. Thollon a trouvé la ligne de séparation de cette formation calcaire et des grès blancs des Batékés. Au milieu d'un cirque d'argile rouge à conglomérat ferrugineux, se dressent six massifs calcaires figurant d'immenses édifices. Vue au microscope, la roche présente des oolithes qui semblent souvent s'être développées autour de cristaux de quartz bipyramidés.- En d'autres points du même itinéraire, M. Thollon a recueilli des échantillons de calcaire ba-
riolé et de schiste gris et enfin, à l'extrême limite du massif, des poudingues à ciment calcaire. Ceux-ci renferment, entr'autres fragments, une roche granitique: par là est confirmée l'existence du massif plus ancien signalé par M. J. de Brazza au sud du plateau des Achikouyas (*).
De Comba à Brazzaville, en parcourant le dernier segment de la route des caravanes, on rencontre deux formations :
dans les vallées, des bancs horizontaux
de
grès rouges, plus ou moins schisteux et micacés, recouverts d'argile rouge ; sur les hauteurs, des grès blancs passant à la roche blanche de Brazzaville, et surmontés (*) D'après M. Thollon, ces roches seraient surmontées de bancs siliceux roses, rappelant par leur composition certains phtanites de l'Ogooué; elles- se distinguent de plus de la formation dévonienne par leur structure; on pourrait peut-être les considérer non comme l'équivalent de cette formation, mais comme des représentants de l'étage cambrien.