Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
474
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
révèlent l'existence de formations analogues jusque dans le bassin de la Sébé, où elles apparaissent dans les basfonds, au milieu des grès horizontaux. Ainsi, autour du
puissant soulèvement rocheux des monts de Cristal, s'étend une zone plissée de terrains sédimentaires anciens, plus ou moins pénétrés par le granite, par la pegmatite et par le quartz laiteux, et métamorphisés, soit par l'action de ces roches et des vapeurs qui les accompagnaient, soit par d'énergiques mouvements ; et, bien que des traces de dynamométamorphisme soient évidentes, dans les terrains stratifiés comme dans les granites, on peut affirmer que, du moins sur le pourtour des monts de Cristal, la seconde cause de transformation a été beaucoup moins efficace que la première (*) En allant de l'ouest à l'est dans le bassin de l'Ogooué, nous avons rencontré successivement des granites de
.contact et des schistes feldspathisés, de phis en plus micacés, avec toutes leurs variétés et tous leurs équivalents des séries quartzeuses et marneuses, les leptynolites
et les cornes. Nous croyons avoir établi que les plus récents de ces terrains métamorphiques correspondent à
une importante formation de schistes ampéliteux, de phtanites et de dolomies, qui se présentent en couches faiblement ondulées, et que, par analogie avec les roches
de la Bretagne, on pourrait attribuer à la partie supérieure du silurien, tandis que les schistes chloriteux et leurs variétés représenteraient le précambrien. Par suite du métamorphisme, le passage entre les deux formations est presque insensible et nous n'avons relevé aucune discordance. A l'ensemble de ces roches correspondraient, dans la
coupe du Congo, les terrains qualifiés d'archéens par (*) Au contraire, M. J. Cornet paraît attribuer une part importante au dynamométaniorphisrne dans la genèse du rnassif des ,rands lacs.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
475
MM. Pechuel-Loesche et Dupont, et de métamorphiques par M. Zhoïnski, s'il est démontré que la seconde opinion
est plus voisine de la vérité, et, en tous cas, le poudingue, les phyllades (schistes verts satinés), les quartrites et les schistes gris, qui, d'après M. Dupont, s'étendent entre Ngoma et le Long lleach, interrompus par la diabase d'Issanguila, traversés de nombreux filons de quartz et discordants d'une part, avec les prétendus gneiss et micaschistes, de l'autre, avec les calcschistes dévoniens.
Un peu au nord du Congo, dans le Mayombe, la formation équivalente comprend des leptynolites blanches, des schistes micacés et feldspathisés, et des schistes micacés de diverses couleurs ; la venue quartzeuse est extrêmement abondante. Mais l'analogie est encore plus grande entre la région de l'Ogooué et celle du versant occidental du massif des
grands lacs. Le pays parcouru par l'expédition de Katanga et décrit au point de vue géologique par M. J. Cornet, est compris entre les degrés 4 et 10 de latitude sud, 22 et 28 de longitude est. Il équivaut à peu près en surface à celui que nous avons défini audébut du présent travail, et il en est éloigné de 2 ou 3.000 kilomètres. M. Cornet divise les terrains du haut Congo en quatre grou-
pes principaux : le premier comprend les alluvions et les grès horizontaux ; le second, les couches paléozoïques non métamorphiques ; celles-ci sont réparties elles-mêmes
en deux sous-groupes qui correspondent très sensiblement à notre dévonien et -à notre silurien ; enfin viennent les terrains métamorphiques et les roches éruptives (*) La formation équivalente à notre silurien, comprend
en un point (couches G) des schistes et quartzites qui rappellent ceux du bas Congo (Cambrien?). Mais l'ana(') M. Cornet ne fait aucune hypothèse sur l'ag,e absolu des Tome VII, 1895.
39.