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562 BULLETIN. minier dont les fers oxydés rouges, barytiques, ne servent depuis longtemps qu'à la fabrication de poudres pour la pein-
LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX. 563
ture. La minière voisine des Icards, qui fait actuellement l'objet d'une demande en concession, a fourni, en 1894,500 à 600 tonnes
de minerais divers consommés à Tarascon. Une tentative de reprise de la minière de Riverenert qui, par sa situation topographique, ne peut livrer ses produits aux usines de l'Ariège, ne paraît pas avoir réussi; on en a expédié quelques tonnes à Bordeaux. Le reste de la consommation de Tarascon, autrefois importé des Pyrénées-Orientales et de l'Hérault, a été fourni par la mine de Puymorens. Bien que l'exploitation n'ait commencé qu'en
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LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS (ALLIER) ET D'ÉVAUX (CREUSE) Par M. L. DE LAUNAY, Ingénieur des mines, Professeur à l'École supérieure des mines.
1894 et que l'altitude considérable du gisement (2.300 mètres) ne
permette d'y travailler qu'a la belle saison, la mine a livré pendant la campagne 5.000 tonnes de minerai magnétique pauvre en manganèse, rendant à l'état sec 52 à 53 p. 100 de fer, tenant -8 p. 100 d'eau et livré à Tarascon au prix de Of,27 l'unité ; si les moyens de transport n'avaient fait défaut, la production, qui était de 120 tonnes par jour, aurait pu être plus considérable. L'exploitation de la mine de carbonate de manganèse de Las 'Cabesses, qui a donné, en 1893, des résultats si brillants, paraît singulièrement restreinte. Les travaux de recherche, tant sur le gîte principal, dont le dépilage est fort avancé, que sur celui des ,Crabious, sont poussés très mollement ; la teneur du minerai en fer et en silice augmente dans la profondeur. La mine voisine de Brachy, concédée le 20 juillet 1894, n'est pas encore en exploitation. Le gisement est loin d'avoir l'importance de celui des Cabesses et le minerai est de moins belle qualité.
Nous nous proposons d'étudier dans ce mémoire l'origine, la nature et le captage des deux sources thermales de Néris (Allier) et d'Évaux (Creuse) (*).
Le rapprochement que nous établissons ainsi entre ces deux sources n'est pas seulement fondé sur leur proximité géographique, mais sur leur origine qui nous paraît être tout à fait analogue, et qui a entraîné une grande similitude de composition chimique et de température, sinon d'effets thérapeutiques (côté de la question qui échappe absolument à notre compétence et que nous nous garderons d'aborder). Avant de commencer la description de ces deux sources, nous en retracerons brièvement l'histoire. I.
HISTORIQUE.
Les eaux de Néris et d'Évaux, comme la plupart des sources chaudes et abondantes de France, ont été connues et captées à l'époque romaine. On sait quel rôle (*) Néris est à 8 kilomètres sud-est de Montluçon (feuille de Montluçon); Évaux à 28 kilomètres sud de la même ville, sur la ligne de Montluçon au Mont-Dore et à Clermont (feuille d'Aubusson). Tome VII, 6. livraison, 1895.
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