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590 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX.
chargé de chlorite et verdi gc une longue tranchée (,g. 5),
où de nombreuses veines de quartz pegmatoïde présentent une direction environ nord-sud.
Jusqu'ici, nous avons surtout étudié les accidents N. 135° E.; mais, comme nous l'avons dit en commençant et comme l'inspection de la carte le montre aussitôt, le prolongement du filon N. 135°E. en relation supposée avec la source de Néris enfile une vallée qui lui est parallèle et descend rapidement vers Montluçon. Si l'on admet donc, comme nous le faisons, que les eaux souterraines ont cheminé le long du plan de drainage formé par ce
filon en partant du sud- est, il faut qu'une raison à éclaircir les ait empêchées d'aller sourdre plus loin vers Montluçon, où elles auraient eu à vaincre, pour remonter au jour, une charge hydrostatique beaucoup plus faible.
Cette raison, nous croyons l'avoir trouvée dans les accidents perpendiculaires N. 40°E. , prolongement de ceux du Sancerrois, qui sont bien marqués sur la bordure ouest du bassin de Commentry (*). Autour de Néris, ils
ont sans doute amené l'arrêt du faisceau des quartz N. 125° E., qui ne reparaît qu'à 4 kilomètres de là vers Montluçon ; et surtout, à Néris même, ils sont signalés par un intéressant filon de quartz de ce sens, dont la rencontre avec le filon thermal perpendiculaire doit déterminer l'émergence de la source. Ce quartz (figuré eu co, Pl. XXI), dont la direction horizontale est N. 45°E., a un plongement vers le nord-ouest très accentué, de sorte que son intersection avec>, surface accidentée du terrain dessine une sinuosité prononcée. On peut l'observer sur(*)Voir notamment le contact vertical du granite et du houiller dans la tranchée du petit chemin de fer de la mine de Commentry. Nous avons développé ce côté de la question dans une Note sur la vallée du Cher, dans la région de Montluçon (Bull. de la carte géologique, avril 1892, p. 47 et 18).
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tout sur les deux flancs du ravin où se trouvent les tranchées de la route de Villebret, que nous venons d'étudier (*). Il présente des aspects violacés, roses ou blanchâtres et pétrosiliceux assez habituels aux quartz à fluorine de la région de Néris, et est très fortement bréchiforme et pénétré de fragments du granite encaissant (au
point de ressembler parfois à un 'grès); son aspect est donc très différent de celui des quartz de pegmatite hyalins ou vitreux beaucoup plus anciens que nous avons tout à l'heure rencontrés sur la route.
A l'est, nous avons perdu sa trace avant d'arriver à Néris ; mais en travers du ruisseau, à l'est des Billoux,
auprès de la carrière de fluorine décrite plus haut, il existe, juste sur son prolongement, des rochers en saillie formés d'un granite particulièrement dur et silicifié, qui peut devoir cette nature spéciale à une injection de veines de quartz très disséminées Nous ne croyons pas que ce quartz joue précisément, à Néris, le rôle d'un barrage empêchant les eaux souterraines de descendre plus loin à l'aval ; mais son intersection avec le filon perpendiculaire que parait suivre la source, doit avoir déterminé une colonne de moindre résistance dont les eaux profitent pour remonter au jour. Il y a lieu de remarquer, en tout cas, que cette sortie de la source, à un niveau relativement élevé, à l'origine d'un ravin descendant vers Montluçon, pourrait, un jour ou l'autre, créer un certain danger pour sa conservation ;
car une galerie en travers-bancs, partant d'un point à l'aval et dirigée suivant le thalweg de la vallée aurait sans doute quelques chances, en recoupant ce filon de quartz nord-est (en un point qui, par suite du plongement
nord de ce filon, serait plus au nord que la source), de créer une issue artificielle où se précipiteraient les eaux. (`) Ravin passant par
du mot Camp Romain.