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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
tendance marquée à suivre les grandes masses de g,-,-
le bassin où elles se trouvent enclavées aujourd'hui, bassin limité vers l'ouest par le filon et par la diorite du toit qui auraient constitué à l'époque miocène une falaise soit aérienne , soit sous-marine. Dans ce système, l'érosion aurait évidemment entamé en divers points la section du filon, si régulière cependant au contact du terrain tertiaire; elle n'aurait pas respecté les masses de galène tendre qu'on a exploitées autrefois au contact même de ce terrain. Enfin elle n'explique pas la flexion imprimée par la faille aux assises tertiaires près du contact. En somme, la postériorité du mouvement qui a produit la glaise bleue par rapport au dépôt du tertiaire argilo-sableux ne paraît pas douteuse ; ce qui subsiste aujourd'hui de ce terrain ne
lène, véritables surfaces de moindre résistance, a dû bien
souvent les décoller tantôt de leur toit, tantôt de leur mur, ne laissant sur l'éponte opposée que des lambeaux inexploitables. Les rapprochements entre la configuration des massifs du toit et du mur sont donc bien arbitraires. Le seul qu'on puisse faire, dans l'état actuel du développement des travaux porterait, d'une part, sur l'ensemble des massifs du
toit, d'autre part, sur la colonne du mur, située aux environs du puits des Députés, avec les massifs annexes compris entre le IO et le 15e niveau; -dans l'intervalle du puits des Députés au puits de la République. On constate quelques analogies de forme entre les deux groupes de contours ; leur identification conduirait à admettre un déplacement de 250 mètres dans le sens horizontal et de 70 mètres dans le sens vertical, ce qui donnerait bien pour l'inclinaison du mouvement sur l'horizon, un chiffre de 15° environ, correspondant à la pente des stries de glissement. Mais l'amplitude du déplacement
vertical serait tout à fait insuffisante pour expliquer la valeur de la dépression du fond du bassin tertiaire, à moins de faire intervenir l'action de failles secondaires, parallèles à la cassure principale. Il est vrai que cette dernière hypothèse permettrait d'expliquer un des faits les plus singuliers que l'on ait constatés à Pontpéan : l'interposition de la diorite sur une hauteur verticale importante entre la glaise bleue et le terrain tertiaire. La coupe relevée au sud du puits de l'Orme (Pl. I, fig. 5) ne peut laisser aucun doute sur la réalité du phénomène ; elle concorde d'ailleurs avec d'au-
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doit être qu'un lambeau d'une formation plus étendue, recouvrant autrefois la région située au mur du filon comme celle située au toit.
Pour expliquer le placage d'une masse de cliorite décomposée contre le toit de la glaise bleue , au-dessus du bassin tertiaire, il est préférable d'admettre que la glaise
bleue n'est pas une faille unique, mais qu'elle constitue seulement l'élément principal d'un faisceau de cassures
dont un autre élément, parallèle et situé plus à l'est, aurait décollé le filon de diorite 'de son toit, lui permettant ainsi de jouer par rapport à celui-ci. L'existence d'un faisceau complexe de fractures, postérieur au remplissage métallifère, est un fait établi directement. Dans une grande partie de l'étendue horizontale des travaux, on connaît, à quelques mètres du mur de la glaise bleue, une veine argileuse plus mince, dite la fine, qui a été fréquemment suivie par les traçages. Dans la région située au sud du puits du Midi, les frac-
tres observations analogues faites dans la région du puits Saint-Joseph et vers l'extrémité de la recherche
tures parallèles à la glaise bleue ont été observées en
nord du 20' niveau. On a essayé de l'expliquer en admettant que les assises tertiaires se seraient déposées dans
tures dans les traverses du 1 le et du 15° sud ; dans la cinquième du 11° sud une de ces veines argileuses se
plus grand nombre. On a constaté trois semblables frac-
Tome VIII, 1895.
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