Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 59]

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NOTE SUR LES ANCIENNES INSTALLATIONS

D'ÉPUISEMENT DES MINES DE CIIATEAUVERDUN. .1 13

de la hauteur de déversement dans la caisse ; c'étaient,

6 à 7 mètres et les boisages du puits, ainsi que les tuyaux

comme on le voit, des aspirantes élévatoires. On ne trouve sur les pistons aucune rainure pouvant recevoir

des pompes inférieures, paraissent avoir été emportés dans les éboulis voisins où on en a retrouvé les débris ; plus haut le puits est assez bien conservé, boisé, garni sur trois faces, encore accessible sur 13 mètres de hauteur. A la partie inférieure, il a, dans uvre, 1111,95 sur Iln,60, puis il s'évase un peu pour se rétrécir dans le haut qui présente un véritable chaos de blocs éboulés, autrefois soutenus par une forêt de bois écroulés. Des planchers, qui subsistent encore, divisent la hauteur et sont reliés par des échelles encore en place, les unes conformes aux engins ordinaires, les autres constituées

une garniture circulaire en chanvre et celle-ci devait être.

constituée par une rondelle de cuir, emboutie ou non, fixée au-dessous des rondelles-soupapes et dont il semble

voir encore la trace sur le dessus des pistons. Il reste encore un tuyau engagé au fond du puisard du puits actuel Sainte-Barbe et, par conséquent, la hauteur totale d'élévation, depuis ce fond à la cote 35 jusqu'à la galerie Goujeon à la cote + 9,50, en tenant compte du

tuyau engagé et de la pente des canaux de décharge entre le puits et la galerie, sur 50 mètres de longueur, devait être de 46 mètres, comprenant probablement onze à douze pompes. Quelques années plus tard on trouva, 125 mètres plus au sud, une seconde colonne de pompes, dont deux furent rencontrées par la descenderie n° 3 de Sainte-Barbe. Ces pompes, identiques aux précédentes, étaient renversées

et incomplètes au milieu des éboulis. Les anciens travaux, dont on connaît maintenant le niveau, ne descendaient dans cette région qu'a la cote 13 ou 14; la colonne de pompes, pour conduire les eaux au niveau de la galerie Goujeon et franchir la distance de 75 mètres qui l'en sépare, devait avoir une hauteur de 23 à 24 mètres seulement et comprendre six pompes. On n'a trouvé aucune trace du mode d'installation, les gîtes étant plus puissants sur ce point et complètement éboulés. Tout dernièrement on a trouvé entre ces deux colonnes

de pompes, à 18 mètres seulement de la galerie Goujeon, un autre puits complètement boisé, pratiqué dans un gîte puissant, entre une paroi de minerai, laissé comme soutien, et un barrage d'argiles et de roches rouges. La partie inférieure de ce puits est comblée par les argiles entraînées par les eaux sur une hauteur de

par de simples madriers entaillés en crans pour poser les pieds. Ce travail est analogue, quoique de plus grandes dimensions et moins soigné, au puits de Pellagre, de Rancié, que j'ai eu l'occasion d'explorer en 1874. On trouve dans ce puits huit pompes en place, intactes

et complètes, très bien conservées, dont l'examen révèle des particularités intéressantes. Elles sont disposées en deux colonnes parallèles juxtaposées et chaque paire

de pompes déverse l'eau dans une caisse en bois où la colonne supérieure vient la reprendre. Les deux paires de pompes complètement visibles ont, l'une un peu plus, l'autre un peu moins de 4 mètres de longueur utile. Entre les deux .corps de pompe jumeaux court une tige en bois

de -0',10 à 0",12 de diamètre, formée par des perches ajustées l'une à l'autre en biseau et maintenues par des cercles en fer ; cette tige est guidée par des poutrelles horizontales parallèles placées alternativement d'un côté et de l'autre et portant une entaille à mi-bois qui empêche toute déviation latérale. Des axes ronds en fer, fixés par des équerres de chaque côté de la tige, actionnent les pistons dont l'armature supérieure y est simple,

ment enfilée par son oeil et maintenue par une goupille ; cette disposition permettait de racheter le défaut de paTome VIII, 1895.

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