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EXPÉRIENCES FAITES AUX MINES DE LIÉVIN. 219
EXPÉRIENCES FAITES AUX MINES DE LIÉVIN
NOTE SUR
QUELQUES EXPÉRIENCES FAITES AU SIÈGE N° DES MINES DE LIÉVIN POUR
MESURER LA PRESSION DU GRISOU DANS LA ROUILLE
Par M. A. SIMON, ingénieur principal aux mines de Liévin.
outre mesuré les volumes de grisou débités par les trous de sonde. En 1887, trois ingénieurs du Corps des mines de Bel-
gique, MM. Schorn, Watteyne et Macquet, ont publié un travail très étendu sur des observations faites dans divers bassins belges (*). Dans ces essais, on s'est, en général, borné à mesurer la pression au fond de trous de sonde et à suivre ses variations avec le temps et les circonstances.
On sait qu'il est d'usage en Belgique, depuis assez longtemps, de pratiquer des trous de sonde à l'avancement, en vue de prévenir les dégagements instantanés. Mais l'efficacité de ces sondages, au point de vue du drainage du grisou, a quelquefois été mise en doute. Tout récemment, M. Petit, ingénieur principal des houillères de Saint-Étienne, a repris la question à la mine du (**). Il observe régulièrement la pression et le débit à l'avancement des tailles et il a l'espoir de trouver, dans l'application de cette méthode, des indi-
Treuil
Au commencement de l'année 1893, nous avons entrepris, au siège n° 1 des mines de Liévin, quelques expériences dans le but d'étudier le régime du grisou dans la houille. Avant de rendre compte des résultats obtenus, nous rappellerons que la question a déjà préoccupé un assez grand nombre d'ingénieurs. En 1878, MM. Boucher et Soupart ont creusé des trous de sonde dans les couches fortement grisouteuses du couchant de Mons et ont relevé des pressions atteignant 15 et 16 atmosphères. En 1881, M. Lindsay Wood a publié les résultats d'expériences faites en Angleterre, résultats que l'inspecteur général des mines Mallard a analysés dans les Annales des Mines (*) La pression maxima observée a
été de 29 atmosphères. M. Lindsay Wood avait en (*) Annales des mines, 1882, t. I.
cations qui permettent de prévenir le danger des dégagements inattendus. Le gisement de Liévin n'a pas produit de dégagement instantané, néanmoins il est assez grisouteux et il nous a paru intéressant de faire quelques observations dans le genre de celles que nous avons rappelées plus haut. Nous les présentons à titre de simple document, en fai-
sant remarquer que le nombre d'expériences est trop restreint pour permettre d'en dégager des conclusions définitives.
Disposition des expériences.
- On fore
dans la
couche, à l'aide d'un perforateur à main, un trou de (*) Annales des travaux publics de Belgique, t. XLIV. Cl Bull. Soc. de l'Industrie minérale, 1894, t. VIII, 3' livr.