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306 SUR LA COMPOSITION DE
DANS LES SCORIES DE DÉPHOSPHORATION.
CRISTAUX OBSERVÉS
Acide phosphorique Acide silicique Chaux Magnésie
C. Cristaux bleus brillants.
Tandis que les cristaux en tablettes brunes ou incolores se trouvent en abondance dans les scories très chargées de chaux, très riches en acide phosphorique et très pauvres en silice, comme celles de Kladno, de Peine et de Hrde, et s'observent alors seuls ou parfois accompagnés d'aiguilles brunes ou noires, les cristaux bleus,
brillants, dichroïques, dont j'ai parlé plus haut se rencontrent, au contraire, en grand nombre dans les scories plus siliceuses et à teneur moindre en acide phosphorique de certaines autres usines , notamment celles de Lorraine.
-que ces cristaux entraient pour une part notable dans les scories de Jceuf, mais qu'elles différaient de la masse environnante, non seulement par une constance de composition, qui ne se retrouvait pas sur les différentes por-
tions de la scorie, mais par une teneur plus grande en
- acide phosphorique, par une teneur beaucoup moindre
en oxydes de fer et de manganèse, enfin par l'absence presque complète du soufre, qui existe, au contraire, en quantité notable dans la masse de la scorie à l'état de sulfure et à celui de sulfate. La composition trouvée pour les cristaux bleus était celle-ci
29,65 12,42 53,20
traces
Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse Alumine
1,80
traces 2,76 99,83
Ces nombres correspondent exactement à la formule 8P0'. 8Si 02. 36 Ca O. Fe O. Al202.
En remplaçant les petites quantités d'oxyde de fer et d'alumine par des quantités équivalentes de chaux, on arrive à la formule beaucoup plus simple
J'ai déjà dit que j'avais trouvé beaucoup de ces cristaux disséminés dans la masse et surtout dans les géodes des scories de l'usine de Jeuf qui en étaient intimement pénétrées. Elles existent de même en quantité dans les scories actuellement produites dans les convertisseurs ThomaS à Hayange , d'après les renseignements que MM_ Henri de Wendel et Jacométy ont eu l'obligeance de me donner en 1895. En présentant leur analyse, en 1883, j'ai fait observer
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P20. Si 02. 5 Ca 0,
que l'on peut aussi écrire P' 0'. 3 Ca 0 + Si 0'. 2 Ca O.
J'ajoutais alors (*) « La substance que nous venons de décrire est donc un composé parfaitement défini et cristallisé d'acide silicique, d'acide phosphorique et de chaux, à laquelle peuvent se substituer de petites proportions d'oxyde de fer et d'alumine. C'est le premier exemple que l'on puisse citer d'un pareil composé cristallisé »... « Les deux acides phosphorique et silicique y jouent un rôle également important; ils s'y trouvent précisément dans la proportion même de leurs équivalents, aussi bien que dans le remarquable composé cristallisé, récemment obtenu par MM. Hautefeuille et Margottet , appelé par eux phosphate de silice et répondant à la formule P20'. Si 02. »
(*) Comptes rendus de l'Académie des sciences, 30 juillet 1883.