Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 168]

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BULLETIN;

BULLETIN.

salaire (b,1- y) de chaque catégorie d'ouvriers sera déterminé en fonction du prix de vente (a + x) par l'échelle f,(xy)= O. Dans les mines, la fonction f sera généralement la même pour tous les ouvriers ; parfois elle affectera deux formes, une pour les

système, que l'on ne s'est guère préoccupé de donner aux

ouvriers du fond et quelques ouvriers spéciaux, l'autre pour ceux du jour; quant aux salaires de base, ils seront toujours nombreux.

Les prix de base a et b et la forme de la fonction f (xy) ne reposent sur aucune considération théorique relative à un partage équitable des bénéfices ; l'équité, en cette matière, ne fournit

guère, d'ailleurs, que des limites extrêmes, laissant entre elles un assez vaste champ de discussion. Lorsqu'un groupe industriel établit une première échelle, a et b sont choisis expérimentalement, dans une période récente d'accord et de contentement relatifs, la fonction f est déterminée arbitrairement, parfois au moyen de quelques points de repère pris dans le passé, le plus souvent en raison des forces respectives et des calculs intéressés des parties en présence. À chaque revision, on essaie de parer aux causes de mécontentement par un ajustement nouveau soit ,des prix de base, soit de la fonction. Le prix (a x) (sauf dans des cas exceptionnels) n'est pas le cours du marché; il est déterminé par l'ensemble des ventes réelles faites pendant une période convenue (raidit); il s'établit par une vérification des livres faite en commun, à intervalles réguliers, par les patrons et les délégués de leurs ouvriers. Le salaire (b + y) n'est donc pas fixé au jour le jour, ce qui serait d'une difficulté inextricable ;

échelles mobiles la valeur d'un contrat pouvant obliger les parAies en justice pour la période convenue; la chose, bien que

délicate, n'eût pas été en tous points impossible; mais on comptait plutôt sur le sentiment d'honneur de chacun et sur la crainte salutaire qu'inspirent d'inévitables représailles. La forme la plus simple et la plus générale des échelles est X = na, y =ro; n étant un nombre entier et (3 la variation du

salaire acceptée par les parties pour chaque variation de prix égale à. a. Elle admet un partage en proportions constantes, entre le capital et le travail, de la plus-value obtenue sur le prix de base a. Mais l'expérience a montré les patrons disposés à faire des sacrifices plus lourds sur les bénéfices élevés dans l'espoir de ralentir, par compensation, la baisse du bénéfice en période de crise ; les

ouvriers, de leur côté, sont plus excités dans les temps de prospérité oh ils se sentent plus forts, et se bornent, pour les époques défavorables, à essayer de garantir l'entretien des leurs par un salaire minimum. On a été, par suite, amené à faire varier p en fonction de x; et, pour conserver des formules simples, on a établi assez fréquemment des échelles dont la représentation gra-

phique est formée de parties discontinues de lignes droites parallèles n

entre

y=71.

y=nP-1-1 Z=na

il est coté, après chaque période,

pour une durée égale à la période nouvelle d'observation; il. n'est d'ailleurs modifié que pour des variations de x d'une amplitude réglée elle-même par la convention. Le but poursuivi par la création des échelles mobiles a donc

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=

-E 2.

entre entre

n=

ln = h 1 n=

n =.q n= q r

I, etc.,

été d'espacer les points critiques oh la discussion des salaires pouvait entraîner des grèves, et d'assurer à l'industrie, entré ces

avec la condition b ± y > M. Pour n= h, n q, etc., le salaire a des doubles jumps, des doubles sauts. Les mêmes dispositions des ouvriers à pousser le salaire en hausse au taux maximum, sous la seule garantie du minimum de

points qui sont les époques de revision de féchelle, une précieusc

salaire pour les périodes de baisse, les ont conduits aussi à

stabilité basée sur un contrat forfaitaire de. participation aux bénéfices. On a compté, toutefois, sur les relations qui s'établiraient entre patrons et ouvriers pour la constatation des prix, sur l'initiation corrélative des ouvriers aux difficultés commerciales des entreprises, enfin sur le développement d'un certain intérêt commun pour franchir sans à-coups violents les points critiques forcément ménagés et comme désignés par le sYstème.

Enfin, disons tout de suite, pour achever de caractériser le

réclamer, pour une même valeur du coefficient de partage OE(-3, des

valeurs de plus en plus petites de «, c'est-à-dire des échelles de plus en plus sensibles à la hausse comme à la baisse. Ces explications théoriques se trouveront commentées clairement par un tableau résumant les conditions des diverses échelles mobiles qui ont fonctionné dans l'industrie des mines en Grandelire tapi e.