Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
365
MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,
DES FERS. ET DES ACIERS.
l'action qu'il éprouve de l'oxygène et de l'hydrogène à une température élevée; car, d'après les expériences de Forquignon (*), il disparaît à la longue, lorsque le métal est chauffé au contact d'oxyde de fer ou d'autres oxydants et parait se transformer en carbure volatil dans un courant d'hydrogène sec au rouge (*), tandis que le graphite reste complètement inaltéré dans les mêmes con-
inattaqué et on peut, au bout de plusieurs jours, l'isoler par filtration sur l'amiante, le laver et l'analyser (Müller). Si l'on traite à froid par l'acide nitrique (cl = 1,20) le métal qui contient ce carbure, il se forme des flocons bruns qui se séparent -du liquide ; mais si l'on vient à chauffer, ces flocons se dissolvent sans dégagement de. gaz, en donnant une liqueur brune assez stable (Osmond
ditions.
et Werth) (").
364
3° CARBONE DU CARBURE OU CARBONE DE LA CÉMEN-
4° CARBONE DE TREMPE (Hiirtungskohl e , hardening
TITE (carbone de recuit d'Osmond, gewôhnliche Carbidkohle de Ledebur).
carbon). Cette forme de carbone, qui existe en quantité plus ou moins sensible dans tous les fers carburés, se rencontre en proportion dominante dans l'acier trempé, qui lui doit sa dureté. La proportion en est d'autant plus grande, pour un même acier, que le refroidissement a été plus rapide ; mais elle varie aussi, dans le cas d'un refroidissement lent, avec la teneur en carbone total et
Cette forme de carbone combiné se rencontre dans presque tous les fers carburés ; elle se distingue très nettement des deux précédentes, parce qu'elle donne lieu à la formation de carbures d'hydrogène, lorsqu'on dissout le métal par l'acide chlorhydrique concentré, surtout à chaud. Si l'on se sert, au contraire, d'acide
dans le même sens ; il en existe à peine dans le fer doux
chlorhydrique ou sulfurique très étendu et froid, on arriveà dissoudre le fer et à laisser le carbure de fer sous forme
mais on en trouve des quantités notables dans l'acier dur et dans la fonte blanche, même lorsqu'ils n'ont été
de petits grains, de forme irrégulière, d'aspect argenté.
soumis à aucun refroidissement rapide, comme celui qui produit la trempe.
ou nacré (Sorby), qui est un composé défini, avec proportions à peu près constantes de carbone et de fer (1.p. en poids du premier pour 14 P. du second); les recherches d'Abel et de Muller, faites par des méthodes différentes,. .conduisent sensiblement à la formule Fe' C.
Ce carbure se sépare, avec dégagement de chaleur, entre 700 et 600", pendant le refroidissement lent de la masse métallique (Osmond); il se décompose, au contraire, avec absorption de chaleur, pendant le chauffage, entre les mêmes limites de température. Lorsqu'on dissout le fer par l'acide sulfurique très étendu (20 centimètres cubes d'acide à 1/10 pour 1 gramme de-
métal) à froid et à l'abri de l'air, on laisse le carbure () Ann. de phys. et-de eh., 5' série, t. XXIII.
Lorsqu'on attaque le métal par l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique très étendu, à la température ordinaire, comme dans la méthode de Millier, le carbone de trempe est transformé en carbures d'hydrogène gazeux, très odorants, tandis que le carbure normal reste mattaqué. La distinction peut aussi se faire par l'action de l'acide azotique (d= 1,20) ; car cet acide, en dissolvant le métal
à la température ordinaire, donne d'abord un liquide presque incolore avec un dépôt noir ; mais celui-ci dispa-
raît en quelques minutes, au repos, et très rapidement, si l'on agite, en colorant la liqueur en brun. Lorsqu'on (1 A1771. des mines, 1885, I. VIII.