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ÉTUDE SUR LES ACIERS
PROPRES A LA CONSTRUCTION DES MACHINES. 567
même. C'est à très peu près celui que l'artillerie emploie depuis longtemps pour le n2étal ci canon. Il consiste à
Le problème ainsi posé est-il susceptible d'une solution satisfaisante? A la vérité, c'est une opinion qui a longtemps prévalu
et que nombre de métallurgistes défendent encore, que ces qualités sont en quelque sorte, inconciliables , et c'est ce qui explique l'exclusion dont on a généralement frappé tous les aciers autres que l'acier dit doux, caractérisé par une 'charge de rupture de 40 kilogrammes et un allongement de 25 p. 100 environ.
Sans doute ce métal est peu résistant et aisément ,Jt
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déformable ; mais ces concessions étaient jugées néces-
saires pour réaliser ce qu'on appelait et ce qu'on appelle encore un bel allongement, considéré comme la meilleure garantie de non-fragilité. Cependant la corrélation qu'on a voulu établir entre l'allongement et la fragilité n'est guère justifiée, ainsi que nous l'avons établi d'une manière concluante par l'emploi d'une méthode expérimentale rationnelle , permettant d'apprécier et de classer les divers métaux sous le rapport de leur fragilité. Nous avons reconnu ainsi 1° Que l'acier, à l'état naturel, est relativement fragile,
quelle que soit sa teneur en carbone, c'est-à-dire que l'acier doux ou extra-doux, à grand allongement, n'offre pas, à ce point de vue, sensiblement plus de garanties que les aciers de 50 à 60 kilogrammes, à faible allongement;
2° Qu'il est facile, par un traitement approprié, de supprimer toute trace de fragilité, tout en augmentant dans des proportions très notables la charge de rupture, et surtout la limite élastique. Ce traitement a d'ailleurs 'pour effet de réduire l'allongement et cependant le métal ainsi modifié reste, sous tous les rapports, bien supérieur à l'acier initial. Disons de suite que ce traitement n'a rien de nouveau en lui-
soumettre la pièce à deux trempes successives, l'une au rouge cerise clair, l'autre au rouge sombre. La première trempe a pour effet caractéristique de déterminer la transformation du grain, la deuxième ramène la dureté
à la limite voulue et supprime toute trace de fragilité.
La première opération constitue la trempe proprement dite ; la seconde est à proprement parler un recuit. Nous ne nous étendrons pas plus longuement sur ces procédés, bien connus dans toutes les usines qui s'occupent de la fabrication des canons. Ce que nous voulons faire ressortir, c'est l'intérêt capital qu'offre ce mode de transformation, alors même qu'il s'agit d'un acier initial sensiblement plus doux que l'acier à canon, ce qui est le cas du métal généralement employé à la confection des pièces de machines. Il n'est guère possible d'indiquer d'une manière ferme -
les
résultats de cette transformation, car les effets
produits dépendent, dans une assez large mesure, de la dureté initiale de l'acier, du corroyage donné au lingot, de l'étirage du bloom, de la grosseur et de la forme des pièces à tremper, ainsi que des circonstances particulières de l'opération de trempe (température des fours, tempé-
rature et nature du bain, etc.), circonstances que l'opérateur peut modifier à son gré pour réaliser une modification de texture ou une dureté finale plus ou moins accentuées. En général, et pour des pièces de dimensions moyennes,
il est possible de doubler la limite élastique, tout en réalisant une transformation suffisante pour supprimer toute fragilité.
Examinons maintenant les moyens de traduire en chiffres les propriétés qu'il importe essentiellement de