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SUR LES MINES DE RANCIÉ.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE
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- -Tsession de service à Rancie, en parlant du niveau dit de l'Au-
riette, une des entrées, aujourd'hui abandonnée des travaux (*) : « Elle ne présente qu'une immense masse d'éboulis au milieu desquels la nécessité de vivre porte 400 mineurs
it s'ouvrir de petits chantiers où ils recherchent, brisent 'et extraient les blocs de minerai qui y sont enfouis. Ils
travaillent sous des voûtes formées de quartiers de- roches
,ct, des fragments de la couche métallifère, sans liaison, s'appuyant simplement les uns contre les autres. Sans hyperbole, on peut dire que ces ouvriers ont sans cesse la mort en équilibre sur leurs têtes et qu'un rien peut rompre cet équilibre- et les anéantir sous_ des milliers de
quintaux de pierres. Ici, tous les secours de l'art ne
peuvent rien. En bonne police, de tels chantiers devraient -être fermés. Mais comment nourrir les mineurs qui y ,gagnent leur pain ; comment pourvoir de minerai les
50 forges qui se pourvoient à Rancié ? » J'ai reproduit -cette tirade imagée parce qu'elle contient précisément les deux motifs qui ont, pendant de longues -années encore, paralysé les efforts de l'Administration pour l'amélioration radicale du régime de Rancie, à savoir : l'obligation d'employer tout l'Office à la fois et l'alimentation de l'industrie
.du fer dans les Pyrénées. Je reviendrai plus bas sur ce .-suj et.
Peut-être pensera-t-on qu'en 1812, c'est-à-dire au len-
demain de la loi fondamentale de 1810, alors que
le
règlement de 1833 n'était pas encore intervenu avec ses 97 articles, pareil état était à la rigueur possible, mais que
plus tard il n'aura pu manquer de s'améliorer: Écoutons ce qu'en dit François lui-même touchant sa propre intervention (**)
« Dans l'attaque des massifs vierges de l'Auriette, (.) FnaNçois, /oc. cit., p. 143. FaANÇois, /oc. cit., p. 157.
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inutilement indiqué et réclamé des mesures d'aménagement au bout de quelques mois, il y avait des ruines là ,oti pouvaient être de bons et beaux chantiers. Comme moi, mon prédécesseur, et, après moi, M. Durocher, malgré une volonté énergique, s'y sont inefficacement é,puisés. »
Les abus se sont donc perpétués. Et quand on réfléchit
que c'est l'ingénieur qui devait les faire cesser qui les atteste ; qu'il était, en somme, armé pour cela par les règlements, on se prend à conclure qu'il y avait à ces abus des causes permanentes et profondes qui se jouaient .4-le ces derniers.
Disons de suite que, grâce à la surveillance incessante 41u Service des Mines, et spécialement du contrôleur des mines conducteur des travaux qui réside sur les lieux,
grâce à ce qu'en raison de sa nature assez souvent
la roche « prévient », grâce aussi à l'habileté, au coup d'oeil que l'expérience fait acquérir aux ouvriers travaillant au milieu' de ces dangers, on n'a jamais . eu, depuis fort longtemps, à déplorer de grande catastrophe, et, par suite, que le problème de la sécurité ne s'est jamais pesé impérativement par un de ces événements qui commandent à bref délai une solution. Cela ne fait pas que la
question de sécurité soit à écarter quant aux procédés, comme je le montrerai plus loin. Gaspillage.
Quant au gaspillage du gite, il a été et est toujours resté lamentable. On ne doit pas perdre de vue que les éboulements d'une époque peuvent avoir été préparés et rendus inévitables par des travaux exécutés bien longtemps avant, en présence desquels l'ingénieur qui les subit est radicalement impuissant. Lorsqu'il a pris, dès lors, toutes les précautions voulues pour assurer en temps utile, le cas échéant, la retraite de son personnel, il a fait tout le possible. Sans entrer dans d'autres détails