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LE FORMÉNOPHONE DE M. HARDY
RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
Oit la teneur en grisou est vraiment la teneur moyenne du courant d'air. Par parenthèse, nous ferons remarquer que cette étude serait bien intéressante, et qu'aucun appareil ne serait plus commode que l'appareil Hardy pour la mener à bonne fin. Les indications du forménophone ainsi -placé seraient
quer à toutes les méthodes de contrôle, que l'étude des retours d'air particuliers serait bien plus utile que celle du retour d'air général. Dans la plupart des mines un peu
reçues au jour, soit à un récepteur téléphonique qu'un
travaux), la teneur en grisou du retour d'air général
employé serait, de temps à autre, chargé d'écouter, soit à un appareil enregistreur placé dans le bureau de l'ingénieur. M. Hardy préconise, comme nous l'avons déjà dit, l'emploi de plusieurs forménophonesplacés en divers points de la mine et sur les circuits électriques desquels on pourrait placer en dérivation, successivement et quand on voudrait, un appareil enregistreur unique. L'enregistreur contrôlerait ainsi l'employé chargé de l'audition téléphonique,. sans que cet employé pût se douter de ce contrôle.
Tels sont les services que pourrait rendre l'appareil Hardy. Aux points les plus intéressants de la mine, on saurait, grâce à lui, à toute heure de jour et de nuit, quelle est, à Un millième près, la -teneur en grisou du courant d'air, et cela, sans descendre dans la mine, sans faire
aucune prise d'air, sans faire aucune analyse, par une simple audition de vingt secondes au téléphone. Et, si on le désirait, cette teneur en grisou s'enregistrerait d'ellemême à des intervalles déterminés. On aurait ainsi, suivant les termes du rapport de la Commission de l'Académie des Sciences, « l'avantage de constituer des documents permanents, d'une sincérité incontestable, utiles, non senlement à la surveillance de l'exploitation, mais encore
à l'étude des causes influant sur le dégagement du grisou, et qui permettraient d'établir ou d'infirmer certaines corrélations sur lesquelles les opinions sont encore contradictoires ». C'est là, il faut l'avouer, une perspective très séduisante. Nous croyons, d'ailleurs, et cette remarque peut s'appli-
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étendues, sauf les rares perturbations accidentelles qu'il n'y a pas intérêt à enregistrer (comme celles qui résultent d'un effondrement du toit stu. de grandes - étendues de vieux
varie extrêmement peu. Il serait bien inutile de la déterminer et de l'enregistrer à des intervalles très rapprochés; et,. dans la plupart des cas, l'on peut se contenter de la déterminer tous les jours, ou même seulement tous les huit jours, à la lampe Chesneau, ou par la méthode des limites d'inflammabilité. C'est donc, suivant nous, dans l'intérieur même de la mine, en certains points spéciaux dés retours d'air très grisouteux, qu'il conviendrait plutôt d'installer le forménophone. Mais le forménophone est-il vraiment pratique? c'est-àdire est-il vraiment capable de rendre les services que nous
Venons de spécifier, de les rendre pendant longtemps, et sans de trop grandes dépenses, et sans une trop grande sujétion ? C'est là la question qui nous reste à examiner. La. sensibilité de l'appareil (très grande, comme nous l'avons vu, après un réglage minutieux et attentif dans le laboratoire) suppose essentiellement les conditions suivantes le réglage rigoureux des deux tuyaux, c'est-àdire la connaissance exacte de la -constante de battements ; la ccinstance de la pile de ligne; le réglage de la distance du style d'argent et de la vis de contact ; la propreté des surfaces du style et de la vis qui -vienné-nt contact; la propreté relative' de la membrane du résonnateur, des ouvertures de l'enveloppe du tuyau à air grisou:
teux, et de la lumière de ce tuyau ; la pureté de l'air témoin ; enfin le bon état de l'appareil enregistreur.
Cette dernière condition nous semble la plus facile à réaliser, car l'enregistreur serait enfermé dans une cage