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DE LA SPÉLÉOLOGIE APPLICATIONS GÉOLOGIQUES
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Le suintement remplit, en général, des bassins isolés ou
quatre reprises; tme cinquième fois, le 10 août 1893 puis, le 18 août 1893, une véritable éruption d'acide
réunis entre eux; les pertes sont continuées par les rivières souterraines. Les variations de niveau des uns
carbonique se manifestait à l'orifice du gouffre ("). Au gouffre de Roque-de-Corn sur le Causse de Gramat,
et des autres dépendent exclusivement des précipitations atmosphériques extérieures. D'après les observations précises suivantes, elles doivent être beaucoup plus brusques qu'on ne semblait l'admettre jusqu'à présent.
M. Lalande retrouvait, le 3 octobre 1891, l'acide carbonique qui nous avait empêchés, le 12 septembre 1890, de pénétrer dans une poche latérale de la caverne; le 30 septembre 1895, l'obstacle avait disparu, et j'ai pu pénétrer dans cette poche profonde de 3 mètres; elle mène à une
galerie basse horizontale, ou l'affaiblissement de ma lumière et la difficulté de respiration trahissaient encore l'acide carbonique; il avait donc baissé, sans disparaître complètement. Au bout de la caverne, le siphon terminal, qui arrête la marche, avait baissé également. Quelle relation peut-il exister entre ces deux manifestations ? L'acide carbonique a encore été rencontré à la source de Mayaguar 'et à la goule de Foussoubie (Ardèche), ainsi que dans les Katavothres du Dragon, de Verzova et de Spilia-Gogou (Péloponèse) (**). Dans ces trois dernières localités, son origine paraît due à la décomposition de ma-
tières végétales entraînées par les eaux; au Creux de
Dans les diverses grottes du Ruisseaux absorbés. cours souterrain de la Piuka (Adelsberg, Piuka-Jama, Planina, etc.), MM. Kraus et Putick ont observé fréquemment que les crues intérieures suivaient à quelques heures près celles de l'extérieur, retardées seulement de plus en plus vers l'aval par les différents siphons interposés.
Le 20 septembre 1893, j'y ai vu, dans un des petits lacs souterrains, 1 mètre d'eau de plus que le 16. Le 18 septembre 1893, j'ai vu la Piuka à Planina croître et décroître de 0'1,60 en quatre heures (*) Gaupillat, en 1892, a constaté que les rivières souterraines de la Baume-de-Sauvas (Ardèche) et du Tindoul de la Vayssière coulaient à gros bouillons moins de vingt-quatre heures après de fortes
Souci, c'est une mofette, reste de l'ancienne activité volcanique; à Roque-de-Corn et dans l'Ardèche, elle demeure
chutes d'eau en amont (Les Abîmes, p. 129, etc.). La
inexpliquée.
et baisses très rapides; nous nous en sommes assurés,
VARIATIONS DU NIVEAU DES EAUX.
Ce qui varie le
plus, en somme, dans les cavernes, c'est le niveau de leurs eaux. On a vu plus haut que ces eaux y pénètrent dé deux façons différentes : goutte à goutte, par le suintement des voûtes; à flots plus ou moins abondants, par les absorptions de ruisseaux. et Comples rendus de l'Académie (") V. Les Abimes, chap. mi ; des Sciences, 4 juillet et 28 novembre 1892. (**) Les Abilues, p. 101, 106, 503, 510,
Lesse, dans la caverne de Han, subit également des crues M. L. De Launay et moi, en avril 1890. De même, à Peak-Cavern (Derbyshire), en juillet 1895. Mes récentes observations à Padirac sont particulièreMent instructives. Le courant souterrain y est en somme
formé par plusieurs ruisseaux perdus dans une faille et
reparaissant à 100 mètres sous terre en une fontaine unique. Les 9-10 juillet 1889 et 9-1.0 septembre 1890, la fontaine coulait faiblement; les 22-23 septembre 1890, un (*) Les Abimes, p. 100, 191, 450. Tome X, 1896.
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