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DE LA SPÉLÉOLOGIE
APPLICATIONS GÉOLOGIQUES
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à l'Oule, elle ne coule que lorsque- la source du Lantorty (source de fond, comme le Loiret), à 3 kilomètres au nord et
eaux superficielles produisent sur la partie haute des filons, et particulièrement quand ceux-ci recoupent des calcaires,
50 mètres plus bas, jaillit à gros bouillons. En 1.894 et 1895, l'Oule a été explorée à diverses reprises par MM. G. Pradines et Aymard (de Limogne) et moi-même ; à chaque visite, le niveau du siphon final a été trouvé différent. Et même, en octobre 1895, il était complètement obstrué 'par du sable.
une réaction secondaire, des minerais empruntés aux gîtes voisins. Ces grottes, incrustées ainsi de galène, de
Des modifications dues à des déplacements ou éboulements d'argile y ont été aussi constatées. Le plan et la coupe, Pl. I, lig. 1 et 2, montrent suffisamment comment
l'eau, pour se faire jour au dehors, a transformé les fissures du sol. Les dispositions siphonnantes les plus complexes s'y remarquent ; elles expliquent comment des amorçages subits peuvent donner lieu aux brusques, quoique rares, jaillissements, parfois élevés de plusieurs mètres, qui ont rendu cette sourde très célèbre dans la région de Cahors. Je ne saurais mieux terminer que par ce remarquable exemple tout ce qui se rapporte à l'hydrologie des cavernes.
on a souvent constaté l'intervention de véritables grottes contiguës à ces filons, et on se sont parfois redéposés, par
blende, de carbonate de plomb, de calamine, de gypse, etc.,
où l'on a parfois voulu voir la forme primitive du gîte métallifère, ont été, en réalité, creusées longtemps après le dépôt de celui-ci, alors que la surface du sol était déjà à son niveau actuel, et l'on comprend que les eaux, acidifiées
par leur contact avec des sulfures métalliques divers en présence de l'oxygène de l'air, aient dû avoir sur les calcaires une action corrosive tout Particulièrement intense (*).
Nous nous contenteron de rappeler ici, parmi les cas les plus connus de grottes encore ouvertes au contact de gîtes métallifère, ceux du Laurium en Grèce, d'Eureka dans le Nevada, de cavernes plombifères dans la dolomie (Haut-Mississipi ; V. Von Groddeck, Gîtes métallifères, p. 323), etc. (**). Les poches à phosphorites du Quercy, de phosphate et de manganèse du Nassau, de minerai de fer
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sidérolithique du Berry, etc., se rattachent également au mème ordre de phénomènes. Il y aurait un grand intérêt à préciser, par des études directes et méthodiques faites sur ces grottes et poches, les conditions exactes de ces relations, la vraie nature du rapport entre les cavernes et les filons, l'ordre de succession général des deux phénomènes, etc.
est aisé de comprendre qu'une relation puisse exister entre
Les profondes explorations d'abîmes sont-elles de nature
TROISIÈME PARTIE. LES CAVERNES DU PEAK (DERBYSHIRE) ET LEURS RELATIONS AVEC LES FILONS MÉTALLIFÈRES. RELATION DES CAVITÉS NATURELLES AVEC LES FILONS.
les abîmes, cavernes et sources, d'une part, et les filons métallifères, d'autre part, puisque les cassures naturelles du sol ont dirigé aussi bien le travail excavateur des eaux souterraines, que l'oeuvre de précipitation ancienne des
à faire connaître' dans .cet ordre d'idées des choses inté-
émanations métalliques. Dans les divers phénomènes d'alté-
remplissait une grotte naturelle jusqu'à la hauteur d'un mètre de la
ration et de remise en mouvement des minerais, que les
(") V. L. DE LAUNAY, L'Argent, p. 95-106; Paris, J.-B. Baillière, 1896; in-8°.
("*) A Balls-Eye-Mine près 13onsal, le minerai de plomb argentifère surface du sol (Stionr, op. cit., 1734, p. 73).