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ORGANES DE RÉGLAGE ET VOLANTS DES MACHINES 503
RÉGULATEURS
Nous allons voir que c'est précisément ce qui se passe avec les valves ou soupapes ordinaires.
Soit s la section laissée libre par la valve pour le passage de la vapeur ; je montrerai que, si l'on fait croître s depuis zéro (fermeture de la valve) jusqu'à son maximum (ouverture de la valve), les variations de s sont très loin de donner lieu à des variations correspondantes du travail moteur ; il en est de même pour les variations de la position du manchon du régulateur ; pour une même augmentation ds de la section libre, l'augmentation du travail. moteur est d'autant plus grande .que la valve est plus voisine de la fermeture. Il en est de même pour les variations correspondantes de la position du manchon. En d'autres termes, je vais montrer que, si nous .considérons une machine de 100 chevaux, réglée par un régulateur à valve ayant une course de manchon de 6 centimètres, un déplacement de 1 centimètre seulement ,dans la position du manchon pourra très bien donner une variation de
25 chevaux dans le travail moteur, si le manchon est situé vers le haut de sa course, tandis que le .même dépla-
cement de 1 centimètre ne donnera que 5 chevaux de variation, si le manchon est situé vers le bas de sa course. Nous insistons tout -particulièrement sur ce défaut inhérent aux valves et aux appareils d'obturation ordinaires, car, .en n'en tenant pas compte, on s'expose à un insuccès complet dans la régularisation de la machine.
presque toujours en croyant bien faire. Souvent même. on le fait exprès, en disposant les leviers pour empêcher la valve de se fermer tout à fait quand le manchon est en haut de sa course. Il en résulte que, lorsque la machine
tourne à vide, par suite de la chute de la courroie principale, la vitesse s'accélère de manière à devenir dangereuse au point de vue de l'explosion du volant. Il arrive même souvent que la valve ferme si mal que, lorsque la machine marche à pleine charge, la vitesse ne ralentit même pas quand on tire sur le levier pour fermer la valve à la main. Les valves qui ne ferment pas ont, comme on le verra, l'avantage, de diminuer beaucoup les perturbations du deuxième genre et du quatrième genre et de permettre l'emploi de volants très petits ; mais, dans ces conditions, on n'a plus qu'un simulacre de régulateur, et c'est ce qui a fait la mauvaise réputation des régulateurs à valve.
Dans tout ce qui va suivre, je ne m'occuperai que des valves qui ferment assez bien pour que la vitesse ne sorte pas des limites fixées, même quand la machine tourne à vide ; j'ai indiqué, dans mon mémoire de 1887, la manière d'ajuster les valves pour y arriver.
II.
THÉORIE DE LA CORRÉLATION ENTRE LE RÉGULATEUR, LA VALVE OU SOUPAPE ÉQUILIBRÉE ET LE VOLANT; CALCUL DE CES ORGANES.
Il me reste à signaler un inconvénient beaucoup plus
grave que présentent presque tous les régulateurs à valve existants.
Dans ces appareils la valve est incapable de fermer hermétiquement, lorsque le manchon est en haut de sa course. Ce défaut est souvent involontaire et résulte de ce qu'il est très difficile de construire une valve fermant .bien, surtout si cette valve est trop grande, comme on le fait
(Cette théorie nouvelle est exposée aux § 42 à 47 suivants, je l'ai imaginée à la suite des recherches que j'ai faites depuis 1887 et pour répondre à la question posée par l'Académie.)
§ 42.
Variation de la force motrice de la machine en
fonction du déplacement du manchon du régulateur. Avant de donner la théorie de la corrélation entre le volant et le régulateur agissant sur une valve ou soupape,