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82 NOTE SUR LA MINE AUX MINEURS DE RIVE-DE-GIER
NOTE SUR LA MINE AUX MINEURS DE RIVE-DE-GIER 83
cice, est ressorti comme suit RÉSULTATS FINANCIERS.
2° Montagne-du-Feu.
Main-d'uvre au fond au jour
DÉPENSES
RECETTES
Valeur ANNÉES
'FOURNISALAIRES TURES
OCCUPA-
RUDE-
de 1,
TIONS
VAN.,
FRAIS
tré-
généraux
établissement
de
terrains. DÉGATS
TOTAUX
foncières
11.300 9.140 1:186
110 100
63.344
22.927
210
950
production
550 175
7.775 3.083 44.600 35.235 29.700 25.200 1.943 6.191
835
88.216 65.471.
lii
1.301
6.464 1880.. 1887.. 32.350 1888.. 19.800 4.730 1889..
TOTAUX.
de la
FRAIS
RÉSULTATS FINANCIERS.
3° Couzon. 1889.. 1890..
6.184 7.738
1.880 3.064
2.040 »
1.135
TOTAUX.
13.922
4.944
2.040
1.735
562 315
600
»
877
11.266 12.252
4.956 10.294
23.518
15.250
Ainsi, la Société du Reclus a constamment travaillé a perte ; en dix ans d'existence, le déficit d'exploitation, pour 83.588 tonnes produites, s'élève à 185.992 francs, soit 2 fr. 20 par tonne. A quelle cause faut-il attribuer ces déplorables résultats? Aux conditions, du gisement ? Dans une certaine mesure,
cela n'est, pas douteux. Mais les mêmes conditions se retrouvent dans la plupart des exploitations 'de cette partie du bassin de Rive-de-Gier, et, à force d'énergie, on en vient à bout. Prenons pour base de comparaison l'exercice 1894, où la production, au Reclus, s'est élevée à 8.500 tonnes ; le prix de revient de la tonne de houille, durant cet exer-
Fournitures Dépenses accessoires (don t1',50 de frais généraux) Total
fr.
8,70 2,95 4,10
2,10 17,85
Le charbon était d'assez bonne qualité, puisque le prix
moyen de vente a été de 15 fr. 30; mais, grâce aux dépenses d'exploitation si élevées, la perte s'élevait à
2 fr. 50 par tonne. Or, il est évident que les conditions spéciales de ce gisement, où l'exploitation consiste principalement en glanages, occasionnent des dépenses élevées ; mais, dans des exploitations voisines, placées dans des conditions ana-
logues, on trouvait, pour l'exercice 1894, des frais de main-d'uvre au fond de 7 francs au maximum, correspondant à une production nette de 660 kilogrammes par poste d'ouvrier au fond, tandis qu'au Reclus cette proportion ne dépassait pas .480 kilogrammes. Au jour, les frais de main-d'oeuvre, dans les concessions voisines, variaient entre 1. fr. 75 et 2 francs ; quant aux fournitures, au lieu de 4 fr. 10, on trouvait, dans les concessions voi-
sines, des prix variant de 1 fr. 50 à 3 fr. 50. Il est donc certain que des économies eussent été possibles au Reclus. Certes, il serait injuste de comparer les résultats de cette exploitation à ceux d'une. grande mine et d'en tirer une conclusion au sujet du principe de la mine aux mineurs : les deux situations ne seraient pas comparables ; mais il est permis d'affirmer que, placés dans des conditions analogues à celles de bien des petites
mines de Rive-de-Gier, les mineurs de Lorette n'ont manifesté ni l'énergie .au travail, ni la discipline sévère