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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
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L'examen des faits relatifs aux Mélangés des matières .ténues conduit à "se poser une question très importante
éléments cristallisés, au lieu d'être simplement juxtaposés, s'enveloppent l'un l'autre ; on connaît les inclusions fré-
au point de vue de la mécanique chimique. La loi des tensions fixes de dissciciation, qui est acceptée aujourd'hui comme un dogme au-dessus de toute contestation, pourrait bien ne pas exister, au moins en temps que loi rigoureuse. Il semble qu'un grain très fin de carbonate de chaux ne doit pas avoir la même tension de dissocia-
la forêt de Fontainebleau, les cristaux de gypse du Sahara Algérien, connus sous le nom de pierre du Souf. Ces cristaux très volumineux renferment plus de moitié de leur poids de sable siliceux ; le calcite ou le gypse sont sim-
tion qu'un grain très gros ; qu'une couche mince de 'car-, bonate en contact avec de la chaux ne doit pas avoir la même tension de dissociation qu'un fragment isolé. .Nous savons, du reste-, que cette loi ne se vérifie pas du tout pour certains hydrates,: les zéolithes entre autres, qui à
quentes des cristaux de quartz. Un autre exemple plus saillant encore est donné par les cristaux de calcite de
plement à l'état de remplissage dans les vides laissés par un sable de compacité normale, et pourtant dans un grand volume la matière cristallisée a conservé la même orientation, dé manière à donner un cristal unique englo-
température fixe perdent des quantités d'eau variant
bant une quantité considérable de matière étrangère. Dans le durcissement des ciments l'hydrate de chaux
d'une façon continue avec la tension de la vapeur contenue' dans l'atmosphère dans laquelle ils sont en contact ; d'autre part, pour les corps censés obéir à la loi des tensions fixes, il n'a jamais été donné de preuves expérimentales un peu précises de son eXactitude : cela est impos-
très nettes. Taillés en lames minces et examinés au
sible, en particulier pour le carbonate de chaux, qui a cependant été invoqué par Debray à l'appui de cette loi. Tout ce que l'expérience montre est que pour de petits changements dans la quantité de matière décomposée les variations de pression, si elles existent, sont inférieures aux erreurs d'expériences ; mais il ne faut pas oublier que dans ces sortes d'expériences les erreurs sont toujours très grandes. Il pourrait se faire que la pression, très grande au début de la décomposition, tombe rapidement il:une valeur moyenne sensiblement invariable pendant la majeure partie de la décomposition, pour baisser ensuite rapidement encore à la fin de la décomposition. C'est, au moins, ce que l'expérience brute semble donner. Un second cas limite des mélanges mécaniques non moins intéressant est le suivant. Il arrive parfois que les
cristallise exactement de la même façon. Un phénomène analogue s'observe encore dans la dévitrification de certains verres ; on voit se former de gros cristaux translucides présentant des formes géométriques
microscope polarisant, ils manifestent une hétérogénéité absolue. On voit une série de points brillants isolés au milieu de la masse vitreuse, mais alignés suivant quelquesunes des directions principales d'un même cristal. et pré-
sentant tous la même orientation, de telle sorte qu'ils s'éteignent simultanément: C'est un squelette de cristal qui, en se développant progressivement, prendra ensuite l'apparence des arborisations en feuille de fougère et finira, après. un temps plus ou moins long, par donner un cristal compact, en supposant, bien entendu, que la température
soit maintenue assez élevée pour conserver au verre une certaine thiidité.
On peut très bien concevoir que le remplissage des interstices du squelette cristallin, au lieu d'être produit par un verre, le soit par un autre squelette d'un second cristal de nature différente. De sorte que l'on ait une