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ÉTUDES SUR LES CHAMPS AURIFÈRES
land, Umtali ; au Matabeleland, Gwanda, Selukwe, Insiza. La forme générale de tes vieux travaux est celle d'une
tranchée, longue quelquefois de plusieurs centaines de mètres, large de 15 à 20 mètres, quelquefois davantage, jusqu'à 60 et 70 mètres ; et la profondeur exploitée a été reconnue jusqu'à plus de 60 mètres dans certains cas. En général, ils n'ont été interrompus que par suite des venues
aquifères qui: n'ont pas pu être surmontées. On a aussi trouvé des séries d'excavations à la suite les unes des autres, et reliées par des tunnels, ou bien, tout à fait au fond des tranchées., de grandes cavernes souterraines dans le reef même. Le feu a été employé dans le cas de roche dure, on a trouvé des traces de substance ressemblant à du goudron. Il est rare qu'un nouveau puits foncé dans ces tranchées ne retrouve pas le reef dans lé fond, soit directement, soit au moyen de galeries à travers-bancs. Ces reefs du Charterland peuvent être classés en quatre catégories 1° fissures de contact entre les schistes métamorphiques et la diorite ou le granite ; 2° veines de fissures dans le granite, généralement superficielles ; 3° veines de fissures dans les schistes, soit parallèlement aux feuillets, soit obliquement, ce qui semble plus rare ; 4° imprégnations de diorites ou de kaolins résultant de la décomposition de diorites.
On a découvert aussi quelques alluvions aurifères où les noirs lavent encore de l'or à l'heure actuelle; ce sont les bords des rivières qui arrosent le voisinage des anciens travaux, aux points où ces rivières peuvent s'étendre en vallées plus ou moins larges au sortir des défilés ; ces vallées ont 100 à 200 mètres de large ; nous avons vu ainsi des alluvions modernes sur le Wantzié river, à 60 kilomètres au nord de Salisbury, ,sur le Sabakwe river, et sur la Shangani river, à 20 et 40 kilomètres de Gwelo ; enfin, à Umtali, au pied des Penhalanga reefs. Comme on
DE LYDENBURG, DE KAAP ET DU CHARTERLAND 325
le voit, il s'agit d'alluvions modernes, probablement direc-
tement dérivés des reefs quartzeux situés en amont des rivières où elles se trouvent. Il est cependant fort possible, puisqu'on cite des exemples de ce fait, que des rhizoiles de ces alluvions soient situées tout au-dessous d'eux,
et il y atirait lieu de les rechercher (voir Posepny sur la genèse des placers). Pour étudier les reefs aurifères que nous avons visités dans le Charterland, nous suivrons l'ordre dans lequel le pays a été divisé : Manicaland, Mashonaland et Matabeleland. Nous commencerons, dans l'ordre de notre voyage, par le Manicaland, en comprenant sous ce nom les mines 5ituées dans le territoire portugais avoisinant, qui a pour centre Massi-Kessé. § 1. -- LE NIANICALAND.
La région minière située dans le territoire portugais de Manica est arrosée par la rivière le Revue et ses affluents,
le Ménène, le Zambusi, etc., qui traversent tous des champs d'alluvions -aurifères. L'ancien fort portugais de
Massi-Kessé a été remplacé par les petits villages de huttes de Nova Massi-Kessé sur la route de Chimoio, et d'Andrada où la C1' de Mozambique a placé le siège de l'administration des mines. Cette vallée du Revue est presque exactement dans le prolongement de celle d'Umtali, mais les deux rivières courent en sens contraire, le Revue vers l'est, l'Umtali vers l'ouest. La ligne de partage des eaux est perpendiculaire aux cours de ces deux rivières, et se prolonge très loin au nord et au sud, séparant les eaux du Busi et de la Pungwe river, de celles de la Sabie (ne pas confondre avec la Sabie river du Transvaal). Entre Umtali et MassiKessé, la séparation des eaux est formée d'un grand dyke
