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518 ÉTABLISSEMENT DES DYNAMITIERES SOUTERRAINES
Au lieu de faire la distribution aux ouvriers des explo-
sifs nécessaires à leur travail du jour soit à la dynamitière même, soit sur le carreau de la mine, on a constitué dans la mine, soit en un seul point, soit à chacun des étages d'exploitation, un petit dépôt, correspondant d'abord à la consommation journalière, puis étendu .à celle de deux ou trois jours. Cette pratique s'est répandue à. l'étranger (*) et aurait été, parait-il, imitée en France. Les quantités d'explosifs renfermées dans ces dépôts. ne dépassent guère 80 kilogrammes en été et atteignent. 100 et même 150 kilogrammes en hiver. Mais on a été plus loin, et nombre d'exploitants ont demandé l'autorisation de remplacer les dynamitières superficielles par des dépôts souterrains, renfermant les provisions de plusieurs mois, soit une quantité pouvant .
atteindre 2.000 kilogrammes.
L'existence dans les travaux souterrains de masses aussi considérables de matières explosibles soulevait un grand nombre de problèmes divers, et, par une dépêche.
RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
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quantités à approvisionner, la position du dépôt par rapport aux orifices d'entrée- et de sortie et aux galeries du voisinage, les' mesures spéciales destinées à prémunir contre les effets d'une explosion, à assurer la conservation des explosifs, etc., etc. M. Sarrau et le regretté Mallard furent chargés d'étudier la question et présentèrent à la Commission un rapport dont les conclusions furent adoptées. Les observations et conclusions de ce rapport peuvent se résumer ainsi La profondeur minima à laquelle une charge donnée d'explosifs doit être placée au-dessous de la surface pour
que Celle-ci ne soit pas atteinte en cas de détonation, dépend .de la pression exercée au moment de la détonation sur les parois de la chambre renfermant l'explosif et de la nature du terrain. La pression provoquée par le poids w (en kilogrammes) d'explosif détonant dans le volume V (exprimé en litres) peut être représentée par la formule
en date du 12 mai 1893, M. le Ministre des travaux publics chargeait la Commission du grisou d'étudier les règles les meilleures à suivre pour ces installations, telles que celles concernant la profondeur à exiger suivant les (*) Les règlements autrichiens admettent la présence dans la mine de dépôt de 100 kilogrammes de dynamite, à la seule condition qu'ils soient éloignés d'au moins 100 mètres des chantiers, galeries ou puits dans lesquels circule le personnel. En Saxe, le règletnent sur les mines du 16 janvier 1896 dit :
Les dépôts d'explosifs de 75 kilogrammes et au dessous doivent être écartés de 50 mètres au moins des puits en exploitation et de 10 mètres au moins en ligne droite des chantiers ou galeries servant a normalement à l'exploitation ou à la circulation. Si l'endroit du dépôt est relié à. de pareils chantiers ou galeries par « une.galerie en ligne droite, le dépôt devra être établi d'équerre sur « cette galerie, avec une longueur de 4 mètres au moins. Pour les dépôts de plus de 75 kilogrammes, les conditions seront a fixées dans chaque cas par l'autorité minière. »
oti f et 2 sont des coefficients dépendant de la nature de. l'explosif. Pour la dynamite-gomme, par exemple,
f
9.360, a
0,709 environ, _v77' est ce que l'on appelle
la densité du chargement, et il résulte de la formule qu'on a avantage à faire
V
le plus petit possible.
On obtiendra ce résultat, en prenant pour magasin une galerie de section àussi large que possible et en alignant dans la galerie les, caisses non superposées. Si la section
de la galerie est, Par exemple, de 5 mètres carrés, la caisse renfermant 25 kilogrammes de dynamite, ayant 0m,33 de longueur, hi: densité de chargement sera de