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TRAVAUX DE RECHERCHE EXÉCUTÉS A MEYMAC
TRAVAUX DE RECHERCHE EXÉCUTÉS A MEYMAC
minéralisée et bismuthifère, mais à un moindre degré, sur laquelle aucun travail n'a été encore exécuté. Toutes ces recherches avaient pour but exclusif le bismuth, et, de fait, on découvrit -une quantité suffisante de minerai au point n° pour .en extraire quelques cen-
trop limités pour qu'on pût songer à entreprendre des
taines de kilogrammes de .ce métal, par un ingénieux procédé de traitement dû. à M. Carnot (*). Mais les travaux n'avaient développé le gisement ni en profondeur, ni en direction. Ils durent être arrêtés en 1883, faute de ressources pécuniaires suffisantes.
En 1891, une nonvélle étude de la concession y fit découvrir des affleurements distincts de ceux précédemment reconnus et constata la présence de la cassitérite dans les déblais des anciens travaux et dans les résidus du traitement des minerais qu'on en avait extraits. Le fait n'avait rien de surprenant. On sait en effet que les minéraux si variés, trouvés au puits n° 1, se rencontrent fréquemment aux affleurements des gisements d'étain. Divers indices, tels que la nature et l'aspect des roches, l'abondance relative, en certains points, du mica blanc, etc., corroboraient l'idée de la présence possible de ce métal à Meymac. Enfin, circonstance péremptoire,
on avait trouvé dès le début, mais sans y attacher une importance suffisante, quelques petits cristaux de cassitérite dans la roche porphyrique du puits n° De nouveaux travaux furent .alors entrepris dans le but de rechercher l'étain. Ils ont :été bornés' jusqu'à présent à la réouverture et à l'inspection des travaux primitifs,: fortement détériorés pendant les années gni s'étaient à la recherche de filons écoulées depuis leur arrêt ; au développement en dont l'existence était présumée ; direction de ces filons, les fonds dont on disposait étant (*) Associai, pour l'avancement des sciences. A878.
Congrès de Lyon,
recherches en profondeur. La présente note a pour but la description des travaux de cette seconde période. Surface. - La montagne des Gardes, au pied de laquelle les affleurements sont groupés dans un demi-cercle Est-
Nord-Ouest, est formée de granite à mica noir et à feldspath blanc. Cette roche est assez tendre quand le grain de ses éléments et moyen ou petit, comme par exemple autour. du puits n° 4; elle se désagrège alors facilement et se résout en arènes -sableuses qui rendent difficile l'inspection du terrain. Lorsque les, cristaux de feldspath y prennent un grand développement, la roche devient dure, comme auprès du puits n° 2. Il est difficile d'y distinguer -une direction et-un plongement ; l'ensemble
cependant donne l'impression d'un granite stratifié dont les bancs, orientés de l'Est à l'Ouest (*), plongeraient vers le Sud. Fréquemment le mica blanc remplace le mica noir .ou coexiste avec lui, aussi bien dans la roche tendre que dans-la roche dure. Dans ce granite affleurent des roches diverses : quartz, greisen, roches porphyriques. Des échantillons des prin-
cipales variétés de ces roches ont été déposés à l'École Natignale des Mines, et figurent dans une vitrine de la Collection des gîtes.
Le quartz est peu abondant; sa rareté est même chose remarquable. On trouve très peu de ces morceaux de quartz isolés qui couvrent le terrain à Vaulry, à Montebras, àda Villeder. Quatre affleurements seulement ont été découverts : aux puits n" 1 et 4, sur le chemin d'Ussel à Contesouza, et au passage à niveau .de Maubec, sur la (*) Toutes les orientations sont rapportées au Nord magnétique. La déclinaison à Meymac est, actuellement, en nombre rond, de IP 30' vers l'Ouest.