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SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE 53
52 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE
Il intervient, en effet, une particularité dont personne jusqu'à présent ne semble avoir tenu compte et qu'il convient de signaler. La craie qu'on .exploite dans le bassin de Paris, et qui
fournit le blanc dit de Meudon, offre une homogénéité apparente des plus remarquables : il est impossible d'y distinguer, en l'absence de silex, des lits de stratification. En conséquence., les cubes, qu'on a taillés pour procéder aux essais, ont été soumis à la compression sans avoir
égard au lit ou an délit. Nous avons pensé que cette circonstance pouvait influer sur la valeur de la charge d'écrasement ; et, pour '-nous en assurer, nous avons fait
prendre dans la carrière Motte, dont il vient d'être question, 6 échantillons de craie, avec des marques soigneusement faites dans le chantier d'extraction même pour indiquer le lit et le délit. Ces échantillons ont été réduits par la taille sous la. forme de cubes de 1 décimètre de côté, en conservant les Marques précitées. Après imbibition d'eau, les 6 cubes ainsi dressés :ont été soumis à la presse hydraulique, le 3 juillet 1894, en
notre présence et sous les yeux de M. Janet que nous avions invité à venir assister à- ces essais. Les résultats ont été concluants, comine le montrent les chiffres cidessous. Échantillons comprimés
Charge de rupture par centimètre carré.
Moyennes
de lit en lit kilog.
en délit
.35
27,4 27,6
21,7 19,0 19,6
30,0
20,1
kilog.
Le sens dans lequel s'exerce la compression joue donc un rôle considérable ; .et, il était intéressant de le constater dans une substaiiée où l'oeil ne distingue pas le lit du délit.
M. Janet a fait, l'année suivante; d'autres recherches .
similaires sur des échantillons proVenant des crayères de Bougival, de Meudon et de Port-Marly : elles, ont pleinement confirmé les résultats de nos propres expériences. E faudra donc, _dorénavant, quand on procèdera à dés essais de- résistance à l'écrasement, avoir soin de placer les échantillons de craie sur leur lit, comme on le *fait, naturellement et sans difficulté spéciale, pour les pierres de taille.
Saturation hygrométrique du calcaire grossier dans les Nos investigations, en ce qui touche l'eau de carrière, ont d'abord porté sur carrières souterraines de la Seine.
la craie, et nous en avons rendu compte dans un préeé dent paragraphe ; nous les avons ensuite étendues au calcaire grossier et au gypse, dont l'exploitation se fait souterrainement dans le bassin de Paris.
Le tableau suivant contient les résultats des pesées pratiquées sur 6 échantillons de calcaire grossier, d'abord
dans la carrière, aussitôt après leur détachement de la masse de pierre, ensuite après un séjour de dix journées dans un local sec, enfin- après immersion dans'l'eau. Pour suivre la marche de l'imbibition, les pesées ont été renouvelées sur chaque échantillon au bout de deux, cinq et vingt et un jours. La densité a été déterminée directement pour chacun d'eux.. Ils ont été extraits d'anciennes carrières abandonnées, qui existent sous la ville de Paris, savoir:. N°8 1 et 2, sous le Palais du Trocadéro, à une profondeur d'environ 12 mètres ;
N" 3 et 4, sous la rue du Château-des-Rentiers, à 15 mètres de profondeur N°8 5 et 6, 'sous l'Hospice La Rochefoucault, à 19 mètres de profondeur.