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76 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE
de 18.000 à
pores imbibés_ d'eau jusqu'à saturation, après les milliers de siècles pendant lesquels les mêmes phénomènes
Les venues d'eau souterraines, qui peuvent se faire jour dans les puits de mine, équivalent à des rivières.
ont constamment eu lieu. 1° Terrains émergés. Considérons d'abord les terrains émergés. Une partie. des eaux pluviales, qui pénètre dans la terre lorsqu'elle y rencontre des interstices de dimension suf-
source principale, dont le -
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débit
est
20.000 mètres cubes par jour.
Hauteur annuelle des eaux pluviales. - Les observations météorologiques ne sont pas encore assez répandues pour nous permettre de -connaître la quantité d'eau qui tombe, chaque année, à la surface >de l'Ancien et du NouveauContinent.. A Paris, d'après les constatations faites par le -service météorologique du parc de Montsouris pendant dix-huit
années, de 1876 à 1894, la hauteur annuelle de la pluie dans ce parc forme une moyenne de 0°1,551. Pour la France entière, d'après des documents moins récents, Om,68 par cette hauteur a été évaluée diversement M. IVIartins, à 0'1,75 par M. de Gaspari, à mètre par M. Puvis.
En Angleterre, on admet généralement que l'eau tombée atteint 0°1,646 dans les contrées de l'Est et du Centre, et 0°1,931 en moyenne dans ceux de l'Ouest. Sans creuser davantage cette question, on voit qu'une superficie de 1 hectare reçoit annuellement, dans notre pays, de 6.000 à 10.000 mètres cubes d'eau de pluie qui -
s'infiltrent dans le sol en majeure partie et y entretiennent l'humidité. Saturation hygrométrique de l'écorce du globe.
L'écorce
du globe est recouverte par la mer sur les quatre cinquièmes de sa superficie. Le dernier cinquième est formé
de terrains émergés dans lesquels les eaux pluviales pénètrent en grande quantité et alimentent de vastes filtres souterrains à différents niveaux. Dans ces conditions on ne voit pas comment les bancs qui constituent cette écorce pourraient ne pas avoir leurs
.
fisante, descend rapidement jusqu'à une couche imperméable sur laquelle elle s'accumule. Une autre partie s'infiltre plus lentement par les voies capillaires, et remplit les pores des roches. Son mouvement s'effectue non seulement suivant la verticale, mais encore latéralement. L'imbibition progresse dans tous les sens, à mesure de l'arrivée de nouvelles quantités d'eau. Elle se poursuit à travers les roches de toute nature, perméables ou non, avec plus ou moins d'abondance et de rapidité, suivant le volume que les pores présentent, la contexture de leur réseau, en un mot la faculté d'absorption. Qu'on nous permette d'insister sur ce sujet. Les eaux descendantes, provenant directement de la
surface, ne sont pas seules à produire l'imbibition de l'écorce. Celles des nappes souterraines, horizontales, obliques ou sinueuses, y contribuent pour leur part. Dans le sens vertical elles s'élèvent dans les bancs supérieurs
jusqu'à une certaine hauteur limite, qui dépend du diamètre des vaisseaux capillaires, en suivant plus ou moins la loi de Jurin. Mais, en-outre, elles se propagent, ou, si l'on veut, se diffusent en différents faisceaux. L'alimentation étant continue,' leur propagation dans le sens horizontal, qui n'est pas contrariée par . la pesanteur, .se continue à toute distance, jusqu'à ce que les pores aient absorbé toute l'eau qu'ils sont susceptibles de retenir.
Dans .son Traité de Géologie, M. de Lapparent s'est rendu compte de l'imbibition due aux eaux pluviales. (, A mesure qu'elles s'enfoncent, écrit-il, elles deviennent de