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130 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
pratiquement utilisable se présente dans les mêmes conditions que les autres éléments constituants d'une roche, généralement étudiés en pétrographie, c'est-à-dire s'y
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 131
digression sur la composition chimique des roches, afin de montrer comment les métaux se sont répartis entre elles
'est consolidé en même temps que les autres minéraux,.
à l'état d'inclusions, sans vouloir cependant, cela va de soi, aborder la discussion très compliquée des théories
ou développé par une réaction secondaire immédiate,
récemment émises par MM. Rosenbusch, Iddings, Brôgger,
sans qu'il y ait eu transport à distance sous des influences hydrothermales et filoniennes (*). Ainsi, dans les trachytes à apatite de Jumilla, au cap de Gate, l'apatite, disséminée en cristaux de première consolidation dans la pâte,. forme un gîte d'inclusions phosphaté, et on peut en dire autant pour les filons d'Oddegarden en Norvège, où l'apatite est associée avec mica noir, enstatite et hornblende ; de même encore, le diamant .dans la brèche à. olivine du Cap ; l'émeraude dans les granulites de l'Oural;
Vogt, etc., sur ce qu'ils appellent la différentiation (spallung) des magmas. Les roches acides sont, par définition même, celles oit la silice est la plus abondante et, pour préciser, celles oit la teneur en silice atteint ou dépasse celle des feldspaths les plus acides : l'albite (68 p. 100) et l'orthose (66 p. 100) (l'analyse portant sur la pâte, indépendamment des cristaux de formation antérieure). On arrive ainsi à des types
la magnétite dans certains granites à magnétite (**) d'oit
jusqu'à 50 p. 100 (la teneur de la silice en oxygène étant de 53 p. 100). Le fait fondamental et essentiel, dans cette scorification qui a produit les roches, étant la combinaison d'un magma réducteur et carburé avec l'oxygène, venu plus ou moins directement de l'extérieur, les premiers métaux, qui ont
l'on a extrait les cristaux du minerai par un simple lavage, au Japon (province de Harima) ; la cassitérite dans nombre de granulites, formant, par elles-mêmes et indépendamment.
de tout filon, des gîtes stannifères ; l'or dans diverses diorites, dont toute la mas,se contient des traces éparses, .du métal précieux, etc. Les conditions sont nécessairement très différentes, suivant que l'on considère des roches acides ou des roches. basiques, et ceci nous amène forcément à faire une courte (*) On remarquera que, par la création de ce type nouveau de gisements, nous faisons disparaître la différence théorique que l'on semblait établir jadis entre les minéraux inutilisables, constituant les roches et' formant les filons. Il eût été assez singulier que les minerais la nature eûtutilisables' adopté deux modes de formation complètement distincts pour les substances minérales, suivant que l'homme devait, ou non, en faire un usage pratique, cette apparente distinction, qui correspond pourtant dans une certaine mesure à un fait réel, tient seulement ce que les métaux proprement dits, étant plus denses et donnant, avec l'oxygène, des bases moins énergiques, n'ont pu être apportés vers la superficie que plus exceptionnellement, par les influences spéciales auxquelles sont dus les filons. Mais il existe, comme dans tout phénomène naturel, une série de cas intermédiaires. (**) Ann. des Mines, '7 série, t. VI, 1874, p. 345 : Traitement du mi nerai de fer au Japon, par D. SEVOZ.
extrêmement chargés d'oxygène, pouvant en contenir
dît monter à la surface du bassin de coupellation et prendre,
dans les roches acides, une part prépondérante, ont natu-
rellement dû être ceux que l'affinité la plus puissante attirait vers l'oxygène et qui, par suite, forment avec lui des combinaisons tellement tenaces que les efforts- de la chimie
.
ont été longtemps impuissants à les en isoler
ainsi, en dehors de l'hydrogène (ou du carbone, dont le rôle est spécial), le-potassium, le sodium, l'aluminium, le magné-
sium; puis le calcium, le baryum, le strontium et, à un degré moindre, le fer, comme éléments basiques et, d'autre part, le silicium (ou, exceptionnellement, ses homologues, le titane et l'étain) jouant le rôle d'acides (*). (*) Le silicium et le titane, l'aluminium et le magnésium, le calcium,
le baryum et le strontium n'ont pu être obtenus à l'état libre que par