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148 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
manentes, par ce qu'on appelle le niveau hydrostatique, sou S l'action de l'oxygène, de l'acide carbonique et des divers agents chimiques apportés par ces eaux au contact des minerais.
Ce sont donc des phénomènes en rapport avec une période d'émersion et de dénudation continentale, et l'on peut, tout au moins en théorre; envisager la possibilité que des réactions semblables aient eu lieu pendant d'autres périodes d'émersion, antérieures aux derniers Mouvements qui ont donné au sol son allure actuelle- et que, par une circonstance assez exceptionnelle (notamment par un mouvement du sol), le niveau hydrostatique s'étant relevé
localement et non abaissé, comme c'est sa tendance normale(), ces produits d'altération, au lieu d'être emportés et détruits ensuite, e soient trouvés préservés, conservés jusqu'à nous, dans .une zone relativement profonde, désormais invariable. Les gîtes de cuivre du Lac Supérieur présentent,,peut-être, un cas de ce genre. Il y a également lieu de se demander, bien souvent, dans les filons, si des enrichissements locaux, qu'on a l'habitude de rencontrer aux points d'intersection de croiseurs, même postérieurs au remplissage et divers phénomènes du même genre ne tiennent pas à une remise en mouvement, à une concentration de minerais, une première fois déposés remise -en mouvement produite, dans la circulation d'eaux chaudes, qui pouvaient ne pas même- être Minéralisées-, à
la suite d'une réouverture.' Nous croyons que bien des particularités des gisements peuvent s'interpréter (*) L'érosion des parties saillantes a pour effet ordinaire d'abaisser le niveau hydrostatique. Un relèvement local de ce niveau hydrostatique, qui n'a guère pu se produire que dans un phénomène dynamique, comme un plissement ou un surélèvement restreint du sol, a dû avoir pour effet de noyer, dans un bain d'eau immobile et désormais inco_.pable
de produire sur le gîte aucune modification, une partie des minerais antérieurement soumise à la circulation des eaux oxydantes et altérée par elles.
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surtout si l'on fait intervenir l'acide carbonique, qui a pu être très abondant dans les dernières venues hydrothermales .d'un champ filonien et qui a dû influer, par suite, sur le -dépôt des carbonates. La remise en mouvement des éléments métallifères a toujours eu lieu par l'intervention de l'eau, et son principe est une dissolution, qui peut se produire par simple
.contact et sans altération chimique pour des minéraux solubles, comme les chlorures, nitrates et borates alcalins, mais qui, plus généralement, est précédée par une modification du minerai filonien, sous l'action des réactifs apportés par l'eau superficielle. De ces réactifs, le premier et le plus important est l'oxy-
gène, qui fera- passer les sulfures insolubles à l'état de sulfates solubles. Dans Son ensemble, l'altération superficielle. est caractérisée par une oxydation, d'autant mieux
marquée que les gîtes métallifères profonds semblent, en principe, avoir été déposés dans un milieu réducteur : en sorte que la partie altérée forme un contraste frappant avec la partie profonde. Après l'oxygène, vient l'acide carbonique, emprunté, soit à l'air, soit aux calcaires, mis en contact avec un acide plus énergique, tel que l'acide sulfurique, qui transforme les carbonates, pour la plupart insolubles, en bicarbonates solubles. Parmi les métaux, pour lesquels
son influence a été le mieux marquée, on peut citer le calcium (carbonate et phosphate de chaux), le baryum, le strontium,- le magnésium, le fer, le manganèse, le nickel, le cuivre, le zinc et le plomb. Puis on constate également l'intervention dissolvante des nitrates, chlorures, fluorures, etc. Les nitrates, par exemple, ont, dans les couches superficielles, un rôle bien connu, et les. travaux, qu'a motivés leur influence en agriculture, ont montré que leur azote (levait être emprunté à l'air par l'intervention de certains
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