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156 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
décomposés de tant de couches phosphatifères, dans l'Auxois (*), etc. ; les poches de sables phosphatés de la Somme (1; les poches à phosphates du llassau ("1, et il est très probable que les élargissements phosphatés que l'on a exploités à Cacérès dans les calcaires (*"**), ou les remplissages de phosphorite du Quercy (***), ne sont, de même, que la concentration superficielle d'un gîte anté-
rieur, dont la forme primitive, filon hydrothermal ou simple diffusion à l'état organique dans les terrains, peut être discutable pour chaque cas. Le cas est le même pour les poches de fer en grains, situées dans des régions comme Meurthe-et-Moselle (*"****) ou l'Anjou (4"*"***), qui renferment d'importants dépôts de
fer en profondeur, pour les gisements d'oxyde de fer exploités aux affleurements de certaines couches à sulpériodes, aux actions météoriques. Sans insister ici sur ce point, nous citerons seulement, comme exemple de phosphates déposés en basses
eaux, lors d'une régression marine, le wealdien anglais, avec ses couches d'eau douce, au-dessus desquelles les premières formations sableuses ou argileuses littorales renferment : les phosphates de Sandy,
dans le Bedfordshire ; plus haut, ceux de Folkestone (équivalent de Boulogne); puis, dans le gault, ceux d'Ely (Cambridge). Le niveau des sables verts est riche en phosphates dans les Ardennes, l'Argonne, la Drôme, l'Ardèche. A Pernes et Fauquemberghes, dans le Nord, le tourtia, sorte de conglomérat superposé au terrain primaire, et formant la base du crétacé, est souvent riche en phosphate. La craie phosphatée sénonienne parait également s'être déposée dans des eaux très peu profondes et les phosphates de Tunisie et d'Algérie ont dû se former sur des côtes basses ou dans des lagunes. Le phosphore est un des éléments les plus
abondants dans toutes les roches et dont la concentration purement superficielle est, par suite, la plus admissible.
- ) Gîtes métall., 1, p. 361.
(**) Ibid., p. 391. (***) Ibid., p. 361.
(***") Ibid., p. 347. Il parait que, dans l'Estramadure, il s'agit bien réellement de filons d'apatite et de quartz, comparables à ceux d'Odcle-
gaarden en Norwège, et dont la phosphorite a bien la teneur en fluor des 'apatites. (*****) Ibid., p. 348. Ces phosphorites ont té, en toute hypothèse, déposées par des dissolutions de phosphate, chargées d'acide carbonique. (*****") Ibid., p. 805. (*****"*) Ibid., p. 733.
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fines complexes comme en Silésie (*), pour ces grands chapeaux d'oxyde de fer, qui recouvrent en débordant .au-dessus les amas pyriteux, etc. Quand ce'rer, en profondeur, renferme du manganèse, la proportion de manganèse peut, par la différence de solubilité
des deux sels, s'accroître; dans cette altération, jusqu'à .en constituer un véritable gisement. Ces gisements .de bioxyde dé manganèse, purement superficiels, sont des plus fréquents. Et, dans les mêmes conditions, il se concentre également de la baryte (1. Chacun connaît, d'ailleurs, ces petits grains noirs manganésifères, qu'on voit au -milieu des limons superficiels, -ces, veines ferrugineuses, qui se produisent constamment dans les fissures des roches, etc... Quant au type des -amas calaminaires, il est bien connu pour le zinc, quoiqu'on l'ait généralement interprété autrement que nous ne le faisons ; il l'est moins pour le fer, pour le manganèse (***) et:surtout pour le plomb. Cela tient
.a ce que, pour le zinc, le carbonate est la forme stable, ,qui a toujours une tendance à se produire et à subsister ; le zinc ne peut se transformer en peroxyde, Comme le font en général le fer et le Manganèse, quand ils ont commencé par prendre -.provisoirement la forme carbonatée ;
.quant au plomb, très insoluble à l'état de sulfate ou de carbonate, il passe, bien plus rarement que les :métaux précédents, à un état oxydé et reste, au contraire même .dans les gîtes altérés, en sulfure. Il n'en est- pas moins vrai que, pour le fer, le manga(*) Gîtes métal., t. I, p. 769. (**) M. DIEULAFAIT (C. R., t. CI, p. 324, 1885) a étudié,, dans le calcaire
de Biot, Roquefort et Villeneuve (Alpes-Maritimes), des dépôts de sables
tertiaires, à la base desquels se sont concentrés du manganèse et de la baryte, qui, d'après ses analyses, avaient commencé par être disséminés. sur toute la hauteur du terrain et y avaient été, suivant lui, apportés par la simple destruction des roches cristallines. (***) Nous reparlerons des amas de las Cabesses, dans l'Ariège.