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468 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
Il est à remarquer, en effet, que, dans la plupart de ces champs de filons, les venues barytiques que l'on a décrites, étaient, dans les idées anciennement admises, considérées comme postérieures aux venues sulfurées quartzeuses. A Freiberg (*), les venues barytiques (Schwerspath For-
mation) sont accompagnées souvent d'hématite rouge et de cuivre gris, c'est-à-dire de minerais, d'altération, et recoupent constamment les filons sulfurés, par suite plus anciens. A l'intersection de ces croiseurs barytiques et des filons sulfurés, on parait avoir la trace de remaniements récents, sous la forme de grands amas argentifères, qui ont présenté parfois une richesse énorme : amas d'argent rouge, argent sulfuré, argent natif et dolomie récente, se terminant souvent, en haut et en bas, par des masses de galène pauvre, reposant directement sur la barytine. A Anriaberg, une venue, essentiellement caractérisée par la barytine et la fluorine, avec des quartz rougeâtres, contenait des minéraux d'argent proprement dits, notamment de l'argent natif, qu'on est, très souvent, conduit à
considérer comme le produit d'une sécrétion, avec du cuivre pyriteux, transformé en cuivre gris à la périphérie ("*).
En Bohême, à Przibram ( ), -en a très bien observé que le remplissage sulfuré ancien avait été brisé par une réouverture, ayant -donné passage à une venue barytique, puis calcaire, qui a souvent englobé des blocs aigus du remplissage antérieur, et qu'il s'est produit alors un remaniement par dissolution du Premier dépôt de sulfure, avec formation d'une zone discontinue de galène secondaire, oit
l'argent s'est concentré, soit à l'état natif, soit à l'état d'antimoniosulfures complexes.
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A Mies, la barytine est associée avec de la cérusite et de la pyromorphite, c'est-à-dire avec des produits de remaniement incontestables de la galène. Dans le Hartz, à Clausthal (*), une venue de barytine et calcite succède également, comme un fait relativement exceptionnel, à la venue des sulfures quartzeux.
A .Vialas, en Lozère ("), l'on retrouve, de même, après les venues de sulfures et quartz assez pauvres en argent, des venues de barytine et de calcite, souvent caractérisées par un enrichissement en argent.. existe, par contre, dans les régions disloquées de massifs anciens, sur les bords du Plateau Central, dans le Bourbonnais, dans les Cévennes et, de même,- dans les Vosges, la Forêt Noire, puis la Saxe et la Bohême, en un mot, sur la longueur de la chaîne hercynienne, un type de filons que l'on retrouve constamment, en veinules souvent fort étroites, au milieu des granites, gneiss, etc. Ces filons, quand ils sont complets, renferment quartz,
barytine, célestine, fluorine et galène; niais la célestine
y' est rare, et la galène fait souvent 'défaut. Ils présentent souvent une relation plus ou moins directe avec les métallisations du même genre qu'on observe, au voisinage, dans certaines couches littorales du trias ou de l'infralias, particulièrement dans des dépôts de quartz carié. D'autres filons barytiques d'Auvergne recoupent j usqu'à l'oligocène. Parfois, bien qu'onn'ait pas eu lieu de. suivre en profondeur des veinules aussi minces et d'aussi faible valeur,. on a la preuve indirecte qu'elles doivent ..se prolonger,
comme lorsqu'à Bourbon-l'Archambault et à Néris on voit sortir, de deux d'entre elles, des sources à 53°, qui doivent remonter, par suite,. d'au -moins 1.700 mètres. Les exemples
(*) Gîtes métall.,11, 591, 594 et 596. (*") Ibid., H, 602. (*"") Ibid., II, 514. La calcite parait là avoir été souvent empruntée aux
grünsteins, qui encaissent les filons.
sont, du reste, très nombreux de sources
(*) Gîtes métal , II, p. 581. (**) Ibid., II, p. 513.