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CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 18/
favorable pour la richesse en profondeur: Mais l'origine réelle des grands amas de fer carbonaté. et leur assimilation avec les gîtes calaminaires, ainsi que le Mode de
fère de Rancie), c'est-à-dire que, dans toute hypothèse, il y
formation de certains dépôts peroxydés, ne nous paraissent pas avoir été bien reconnus jusqu'ici.
l'observe dans tous ces gîtes de substitution, notamment dans les gîtés calaminaires), en suivant les plans de cassure, les les, diaclases, et laissant souvent, au centre, des noyaux inaltérés. Dans une région métallifère déterminée, comme les
Les amas de fer carbonaté, qui constituent, dans quelques régions, comme les Pyrénées, l'Erzberg styrien,,i etc:, d'importantes réserves de minerai ferrugineux, d'autant plus considérables, dans certains cas, qu'on les a longtemps négligées et laissées de. côté, ne nous semblent
être qu'une forme intermédiaire et, en quelque ..sorte, provisoire, dérivant d'un gîte sulfuré profond, recouvert par un gîte oxydé superficiel plus ou moins épais et tendant constamment à s'accroître par altération : gîte oxydé, sur lequel ont porté les efforts des anciens exploitants. On a généralement admis, quand on a étudié ces amas, que le fer s'était, dès l'origine, déposé sous cette forme carbonatée : soit que l'on ait soutenu l'origine filonienne et hydrothermale, c'est-à-dire l'incrustation par ce carbonate de fentes préexistantes, ou sa substitution directe à d'autres terrains calcaires ; soit que l'en ait admis l'origine sédimentaire, c'est-à-dire le dépôt contemporain de celui des Couches encaissantes; et, dans cette dernière théorie, on assimilait ces amas ,avec les couches ou leu-
tilles de carbonate de fer du terrain houiller, que nous considérons, en effet, comme sédimentaires, mais dont l'allure est absolument différente de celle des gisements envisagés en ce moment. Nous sommes, au contraire, frappé de voir ces gisements, carbonatés et oxydés, se présenter toujours dans des circonstances très caractéristiques qui sont les suivantes,:
1° Ces gisements sont toujours encaissés dans des calcaires, avec lesquels ils présentent tous les types de passage (rohwand de Styrie, calcaire rouge métalli-
a eu substitution du carbonate de fer au carbonate de chaux, le fer ayant pénétré dans le calcaire (comme on
Pyrénées, on constate souvent très bien que la venue métallisante ferrugineuse a affecté des terrains d'âge et de nature divers, par exemple des schistes et des calcaires; mais, dans les schistes, oit elle a rencontré mi terrain inaltérable, tant au moment du dépôt même que lors des remises en mouvement postérieures, elle a, beaucoup plus rarement, pris de l'extension, et le peu d'impor-
tance industrielle de ces gisements schisteux a souvent fait qu'on les a négligés dans les descriptions et, par
suite, laissé même de côté dans les études théoriques, pour n'envisager que les gisements plus riches, encaissés dans les calcaires.
Il existe cependant, au milieu des schistes, de grands gisements de fer, mais alors à l'état de fer sulfuré, qui constituent ces amas pyriteux considérables; exploités dans le sud de l'Espagne, en Norvège, etc. ; ceux-là semblent s'être produits sur des points de dislocation et de broyage, particulièrement, affectés par les actions dynamiques, oui les schistes, émiettés, réduits en poussière, ont- -
prêté à l'intrusion des magmas sulfurés im accès particulièrement facile. (*). (*) Nous avons été heureux de voir que M. Vogt, qui a consacré récemment une longue étude à ces amas pyriteux, les considère, avec nous, comme d'origine filonienne, probablement liée à des venues de diabases et étend même cette conclusion au gîte du Rammelsberg, pour lequel la théorie sédimentaire, adoptée dans ces dernières années par les géologues allemands, nous avait toujours paru extrêmement contestable.