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de très nombreuses grottes, dans lesquelles, par remise en mouvement, se sont souvent formés de ces cristaux de gypse, en même temps que se précipitaient des enduits calaminaires. -
Il faut, d'ailleurs, ajouter que les trois sulfures de zinc;
fer et plomb se sont comportés différemment dans ces réactions (*). Le zinc est, en majeure partie, resté en-place à
l'état de carbonate; le fer a été beaucoup plus déplacé, souvent même à grande distance : une. portion seulement
s'est métamorphisée sur place en carbonate (gîtes des Pyrénées), ou reprécipitée un peu plus loin en sidérose (Carthagène, Laurium); mais la majeure partie du fer déplacé s'est précipitée sous sa forme réellement définitive, en peroxyde. Enfin le plomb a résisté davantage et est souvent resté à l'état de galène, bien qu'on puisse citer des exemples de grands gisements de plomb, entièrement transformés en carbonates. D'une façon générale, comme itétait aisé de s'y attendre, il y a eu, dans cette zone superficielle et altérée, disparition d'une partie des métaux, toutes les fois qu'ils n'ont pas été fixés sur place par les calcaires encaissants, sous la forme, au contraire plus avantageuse, des carbonates. - Quand on observe des filons de galène ou de pyrite à leurs affleurements, on remarque par suite, constamment, 'que ces sulfures ont complètement disparu et l'on y voit uniquement le quartz, qui constitue leur gangue en profondeur, avec une certaine proportion d'argile, ou de boue, chargée d'efflorescences sulfatées. Nous citerons simplement, à ce propos, les filons de quartz et galène de Flaviac, près de Privas, dans le Gard, perforés de nombreux travaux antiques et où la Société .
(*) Voir, sur ces questions, notre ouvrage l'Argent: p.17 (Solubilités des sulfates de fer, zinc, cuivre et argent) et p. 64 à 74 (Variations des filons en profondeur).
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de la Vieille-Montagne a fait quelques recherches. Ces filons, exclusivement quartzeux aux affleurements, ont été assez chargés de plomb en profondeur pour que les anciens les aient exploités jusqu'à 65. mètres au-dessous du niveau hydrostatique. Par une remarque déjà faite antérieurement, le facteur temps joue, dans ces actions de métamorphisme, un rôle très considérable : ce n'est qu'avec une extrême lenteur et très progressivement que se sont produites ces substitutions et ces dissolutions dans l'intérieur de masses calcaires, et il arrive très souvent, dans un gisement qu'on étudie, que la période géologique depuis laquelle le niveau
hydrostatique actuel est constitué, n'ait pas duré assez longtemps pour avoir permis aux réactions d'atteindre leur forme définitive. En raison même de cette influence du temps, suivant la
compacité des roches, leur silicification, leur degré de fissuration, l'altitude du point considéré au-dessus du plan d'eau, le régime météorologique de la contrée, ete., les résultats pourront être tout à fait différents. Les phénomènes que l'on observe, par exemple, au Laurium, près d'Athènes, sont beaucoup plus complexes, et d'une interprétation beaucoup plus difficile qu'on ne pourrait Je . supposer d'après les descriptions anciennes. Comme le montrent la carte géologique et les coupes de l'Attique publiées par Lepsius en 1893, il existe, dans cette région, un massif de terrains anciens métamorphiques, formés d'alternances de calcaires marmoréens, parfois dolomitiques et de schistes micacés (schistes de Ksariani), que surmontent, en discordance, les terrains crétacés d'Athènes, de l'Acropole et du Lycabette (*). (*) RICHARD LEPSIUS,
Geologie von Atlika, Ein Beitrag illelamorphismus der Gesteine: Berlin, 1893, 1 vol. in-4° de Lehre vom 146 p., avec carte géologique de l'Attique au 1/25.000, et Griechische illarmorstudien, 1890. Ablt. der preuss. Akacl. Wiss. Cf. Gîtes métall., H, p. 375 à 387. Tome XII, 1897. 14