Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
202 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES 203
massifs de gabbros, parfois à olivine, souvent serpentinisés, qui recoupent même le crétacé (*). Les gîtes métallifères sont nombreux et de grande importance : du nord au sud, on distingue : la région du Dhaskalio, riche en fer et en manganèse ; puis les deux groupes de Plaka et de Kamaresa (**) qui constituent les exploitations du Laurium français (***).; enfin le cap
Sunium, oit des minerais analogues, sur lesquels on a tenté quelques recherches, passent rapidement au-dessous du niveau de la mer, que, dans ces calcaires fissurés, il est impossible de franchir.
Les minerais sont formés de sulfures complexes de zinc, fer et plomb, B. P. G., légèrement arsenicaux. Au Laurium proprement dit, les travaux antiques, qui nt eu un développement très considérable, avaient porté exclusivement sur les minerais altérés oxydés, d'un trai-
tement plus facile, qu'ils ont à peu près complètement épuisés ; les anciens s'étaient attaqués surtout à des masses de galène argentifère situées principalement au contact des schistes S avec le calcaire inférieur C3 (troisième contact), et également à ce que l'on appelle le contact subordonné, ou couche Clémence, entre deux schistes S,
de nature différente. Quand on a repris les exploitations. en 1876, on s'est, d'abord, occupé, presque exclusivement,, de la calamine, qui, négligée par les anciens, formait de grands amas d'origine secondaire. Actuellement, la calamine s'épuise, et la mine redevient, avant tout, une mine. (") Coll. École des Mines, 1681-12 à 14.
(**) Plaka est à 210 mètres d'altitude;
Kamaresa entre
180 mètres. (***) Le centre des mines du Laurium est Ergastiria.
140
et
On sait qu'il existe une autre Société, dite du La.urium grec, qui esl une société métallurgique, à laquelle appartient, des gisements antiques. tout ce qui a vu le jour », c'est-à-dire principalement les- résidus de laveries, appelés les ekvolades et quelques restes de scories, que l'on retire de la mer par un dragage.
de galène argentifère : sur les deux districts de Kamaresa .et de Plaka, qui divisent la concession, le premier seul produit encore environ 35.000 tonnes de calamine, tandis que la production de plomb atteint 8 à 9.000 tonnes (*), Le gisement de profondeur, que l'on a atteint dans ces derMères années, estun gîte sulfuré formé des trois sulfures B. P., G. (**), tellement complexe que l'on trie, dans la mine, quatorze sortes de minerais et que l'une des grandes difficultés du traitement consiste dans la perfection à laquelle il serait nécessaire de porter la préparation -mécanique. Par une association, qui est fréquente dans les gîtes de plomb et, spécialement, ce semble, dans les gîtes très argentifères (Sarrabus en Sardaigne, etc.), la fluorine est assez abondante (***) ; elle accompagne souvent des minerais à forte teneur en argent (jusqu'à 4 et 5 kilogrammes d'argent à la tonne de plomb), la richesse en argent paraissant même souvent indépendante de la teneur en galène, comme si l'argent était directement associé à la fluorine, (*) Les minerais restants sont abondants, mais généralement pauvres, A Plaka, où l'on a les massifs les plus intacts, la teneur moyenne est de 10,50 de plomb, 11,50 de zinc, et le reste de fer, avec 100 grammes d'argent à la tonne de plomb. On a à peu près cessé au Laurium de produire de la blende (1.200 tonnes en 1893). Signalons, dans les minerais, une proportion d'arsenic assez forte pour que le Laurium soit devenu un producteur important de cette substance : environ 1.500 tonnes de fumées arsenicales à 48 p. 100, vendues principalement aux fabriques de couleurs
anglaises. Nous avons dit, plus haut, p.187, qu'en 1894 on avait, en outre, extrait 60.000 tonnes de minerais de manganèse à 16 ou 18 p.100. Cette association du zinc avec le manganèse est un fait assez fréquent; on la retrouve notamment à Monteponi, en Sardaigne (Gîtes méfait., II, 403). Un peu de cuivre apparaît généralement au voisinage des eurites. (**) Coll. Ecole des Mines, 1681-38 à 40. ("*) Depuis quelques années, elle augmente très sensiblement de proportion, et l'on a cru remarquer que, dans les régions chargées de fluorures, les roches présentaient un air de sécheresse très spécial. Au sud
et au sud-est notamment, il y a toute une région fluorée qui n'avait pas été touchée des anciens ; la région centrale est celle des minerais sulfurés ; la région nord, celle des carbonates de manganèse.
-
-
-