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ÉTUDE SUR LES GÎTES MINÉRAUX DE LA CORSE
If existe, 'en
outre, des zones d'enrichissement ou
d'appauvrissement dans le sens de la verticale et qui correspondent à des changements dans l'inclinaison du filon, les parties redressées étant les plus pauvres ; toutefois, ces variations sont moins intenses que les premières. Le remplissage est presque exclusivement constitué par de la stibine (*) avec un peu de pyrite et exceptionnellement de la blende, du cinabre, de la bournonite. Ces trois derniers minéraux, quin'existent jamais qu'en mouches isolées, sont trop peu abondants pour qu'il y ait lieu dans la pratique de s'en inquiéter. Il n'en est pas de même de la pyrite qui, fort heureusement, est assez souvent condensée dans la gangue, surtout dans les parties
verdâtres, mais qui existe aussi parfois sous forme de minces filets parallèles dans la masse même de la stibine. En général, un.simple scheidage suffit pour obtenir du minerai à une teneur marchande et pour enlever la plus
grande partie de la pyrite, mais certaines variétés de minerai on la stibine est intimement mélangée à la gangue exigent une pulvérisation presque complète, ce qui ne va
pas sans entraîner de grandes pertes et une dépense en main-d'uvre inutile. Une autre espèce dc minerai particulièrement difficile à enrichir est celle qui existe en minces 'filets formant des diramations entre les feuillets des schistes du toit dans ce cas le sulfure d'antimoine est souvent disposé en rosettes constituées par de simples placages sans épaisSeur (flore, fioracce des mineurs corses).
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teneur sont presque sans valeur, et leur écoulement est difficile. On a bien essayé autrefois d'en isoler le minerai par une liquation dans des creusets spéciaux ; la stibine étant trèsfusible, cette opération- parait facile de prime abord; malheureusement, pour peu que la teneur s'abaisse au-dessous de 10 à 12 p..100; la plus grande partie du minerai fondu, restant autour des fragments stériles qui en sont imbibés, est définitivement perdue. Aussi a-t-on renoncé depuis longtemps à cette pratique, et préfère-t-on aujourd'hui pousser le scheidage jusqu'à la pulvérisation
complète du minerai impur, au risque d'augmenter la main-d'oeuvre et les pertes par suite des manipulations plus nombreuses des parties tenues. On a bien aussi tenté, dans ces dernières années, d'utiliser, pour l'enrichissement méthodique de ces poussières, des cribles à secousses actionnés soit à bras, soit mécaniquement. Dans cette voie encore on n'a que très impar-
faitement réussi, malgré la grande densité du minerai d'antimoine (4,6), sa forme en lamelles ou en fines
aiguilles étant un obstacle à sa séparation d'avec les par-ties stériles, et, d'autre part, la pyrite qui est un peu plus lourde que la stibine restant dans le minerai. Le sulfure d'antimoine de première catégorie, d'une teneur Variable de 40 à 50 p. 100 de métal, et exceptionnellement dans les parties les plus riches de 55 p. 100 est fourni surtout par les variétés massives formées de longues baguettes ou de lamelles largement cristallisées.
Pour une bonne partie de cette catégorie, le principal
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Dans l'un et l'autre cas, la proportion du minerai dit de seconde qualité, soit celui tenant de 18 à 25 p. 100 d'antimoine métallique, peut devenir très importante, au grand détriment de la vente, car ces minerais à faible (") L'antimoine oxydé, sénarrnontite et valentinite, ne se rencontre que rarement et seulement au voisinage des affleurements.
triage peut être fait dans la mine même, lors de l'abatage,
à la condition de bien dégager la tranche du filon et d'étendre des sacs sous la sous-cave au moment de la tombée pour perdre le moins possible de minerai et éviter son mélange avec les stériles. Ces généralités établies, nous allons passer en revue les trois mines concédées du cap Corse, en signalant les